Les archives du CICR relatives aux prisonniers de la Première Guerre mondiale inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO

15-11-2007 Éclairage

Les archives où est enregistré le sort de quelque deux millions de prisonniers capturés pendant la Première Guerre mondiale sont désormais inscrites dans le Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO. L’événement a été célébré lors d’une cérémonie organisée au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, à Genève, en présence du vice-président du Conseil fédéral, Pascal Couchepin, et du président du CICR, Jakob Kellenberger.

La cérémonie officielle visant à marquer l’entrée des archives dans la Mémoire du monde intervient juste quelques jours après le 89e anniversaire de l’Armistice, qui mit fin à la Première Guerre mondiale. L’UNESCO a pour but de préserver le patrimoine documentaire de l’humanité.

        
Les données contenues dans les archives du CICR concernent des prisonniers originaires de 14 pays. Elles furent transmises à l’institution par les autorités détentrices. Lorsque le conflit éclata, le CICR créa l’Agence internationale des prisonniers de guerre (AIPG) pour essayer de rétablir les liens familiaux entre personnes séparées par la guerre. Le CICR visita aussi de nombreux camps pour prisonniers de guerre afin de se rendre compte sur place de leurs conditions de détention.

« C’était la première fois de l’histoire que ce genre de recherches était réalisé », explique Martin Morger, de la Division des archives du CICR.

Les volontaires conservèrent les listes de prisonniers fournies par les autorités allemandes et les autorités alliées en Europe, en Afrique et en Asie. Ces listes furent reliées en 2 413 volumes noirs couvrant la période 1914-1923. Des fiches individuelles furent tapées pour chaque nom communiqué et mises à jour si le prisonnier était déplacé, recevait des soins ou était décédé.

L’UNESCO, qui a décidé en juin dernier d’inscrire les archives du CICR dans son Registre, a souligné qu’elles constituaient un « témoignage sur l’ampleur de la souffrance humaine lors de la Première Guerre mondiale mais aussi d’une action pionnière de protection des civils ».

Le CICR prévoit de restaurer et de numériser les archives de l’AIPG d’ici à 2014 –100e anniversaire d u début de la guerre – et de les mettre à disposition sur son site Web.