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Afghanistan : les activités du CICR se poursuivent

20-09-2001 Communiqué de presse 01/37

   

  Province de Ghor, Lashkara. Distribution de semences et de nourriture aux paysans nécessiteux.  

  © CICR/Franco Pagetti. Réf. AF-N-00287-04  

 
En Afghanistan, le CICR concentre actuellement ses efforts sur l'assistance aux hôpitaux, aux dispensaires et aux postes de premiers secours à travers le pays. En outre, ses centres d'appareillage orthopédique traitent les cas les plus urgents. Cette aide cruciale peut être assurée grâce aux 1000 collaborateurs afghans de l'institution qui travaillent encore sur place.

«Nous avons assez de médicaments et de matériel médical pour trois ou quatre semaines encore», a déclaré Robert Monin, chef de la délégation de Kaboul du CICR, actuellement basé à Peshawar, au Pakistan voisin. « Pour le moment, nous avons le ferme espoir que les soins chirurgicaux et les soins de santé essentiels pourront être assurés dans toutes les villes principales et aussi dans des endroits plus isolés, où il y a des dispensaires. Les postes de premiers secours reçoivent beaucoup d'assistance du Croissant-Rouge afghan. »

Les stocks de vivres du CICR sont mis à la disposition des personnes dans le besoin, particulièrement à Kaboul et à Herat, où un pourcentage très important de la population dépend d'une telle aide. « Nous cherchons à déterminer de quelle manière cette nourriture pourra être distribuée et à évaluer quelles réserves sont disponibles dans les pays voisins », a ajouté le chef de délégation.

D'autre part le personnel expatrié du CICR, qui s'est temporairement retiré au Pakistan dimanche dernier, évalue la possibilité d'acheminer des secours dans le pays, notamment depuis le Turkménistan, où le CICR dispose d'un bureau, et depuis l'Iran, où l'infrastructure existante faciliterait les opérations. « Si nous pouvions travailler à partir de ces deux pays, l'acheminement des secours seraient beaucoup plus rapide. »

Les délégués du CICR sont quotidiennement en contact avec leurs collègues en Afghanistan et ceux-ci indiquent que la population a très peur. « D'après ce qu'ils disent, il est évident que l'angoisse grandit », a expliqué Robert Monin.

De plus en plus d'Afghans se dirigent vers les campagnes ou vers les frontières. Une équipe du CICR évalue actuellement la situation à Torkham, sur la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, afin de pouvoir fournir une assistance aux personnes qui tentent de fuir le pays.

« Nous maintenons également le contact avec les autorités et nous espérons être bientôt de retour en Afghanistan avec nos collègues, pour adapter nos programmes aux besoins actuels et faire face à ce qui pourrait devenir une catastrophe humanitaire», a ajouté le chef de délégation.

Le CICR travaille en Afghanistan depuis 1980. Il s'efforce de protéger et d'assister les personnes dans le besoin grâce à une série de programmes vitaux dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'eau et de l'assainissement, et par des visites aux lieux de détention. Outre sa délégation à Kaboul, le CICR compte six sous-délégations ou bureaux dans d'autres parties du pays.

Dimanche dernier, sur la base de son évaluation de la situation en matière de sécurité et après avoir été informé par les autorités taliban qu'elles n'étaient actuellement pas en mesure de garantir la sécurité de son personnel, le CICR a décidé de retirer ses 16 derniers expatriés – sur un nombre initial de 70 – qui se trouvaient encore dans le pays.




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