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Fédération de Russie : Conférence régionale sur les mines et les débris de guerre explosifs

08-11-2002 Communiqué de presse 02/45

Le CICR a organisé à Moscou cette semaine une conférence de deux jours sur les conséquences humanitaires de l’emploi des mines antipersonnel et des débris de guerre explosifs. L’objectif de la conférence était de sensibiliser les experts et les responsables politiques à l’importance des instruments de droit international dans ce domaine et de promouvoir l’adhésion nationale et les efforts de mise en œuvre en Fédération de Russie et dans d’autres pays membres de la Communauté des États indépendants (CEI).

C’était la première fois que le CICR organisait un événement de cette ampleur en Russie. La conférence a réuni des hauts responsables des ministères des Affaires étrangères et de la Défense de pays de la CEI, des représentants du ministère russe de la protection civile, des situations d’urgence et de l’élimination des conséquences des catastrophes naturelles (EMERCOM) et des institutions nationales de lutte contre les mines, ainsi que d’autres diplomates et experts internationaux de haut rang.

Selon le vice-président du CICR, Jacques Forster, «la caractéristique fondamentale du traité d’Ottawa de 1997, qui interdit la production, le transfert, le stockage et l’emploi des mines antipersonnel, est son esprit de coopération et d’entraide authentiques dans l’élimination de la menace que constituent les mines et les munitions non explosées. En outre, compte tenu de sa double nature en tant qu’instrument de désarmement et de droit humanitaire, le traité est un accord international unique. Sa mise en œuvre est soutenue non seulement par les gouvernements, mais aussi par toute une série de groupes de la société civile et d’organisations internationales.»

Durant la confér ence, les participants ont échangé leurs points de vue et ont fait part de leurs expériences concernant la mise en œuvre dans la CEI du traité d’Ottawa et de la Convention des Nations Unies de 1980 sur certaines armes classiques. Ils ont reconnu l’importance de ces instruments juridiques et félicité la République de Moldova, le Tadjikistan et le Turkménistan, qui s’efforcent d'appliquer les dispositions du traité d’Ottawa. La discussion a fait ressortir clairement que, pour de nombreux États membres de la CEI qui ne sont pas encore parties à ces instruments (mais qui, néanmoins, tentent d’agir dans l’esprit du traité d’Ottawa et du Protocole II modifié de la Convention sur certaines armes classiques), le principal obstacle à l’adhésion n’est pas tant un manque de volonté politique, mais des contraintes de nature financière ou relatives à la défense. Parmi les autres thèmes débattus, on pouvait également trouver la promotion de la ratification universelle de ces traités, la coopération internationale dans le déminage humanitaire et la destruction des stocks, les campagnes de sensibilisation aux dangers des mines ainsi que l’assistance aux victimes.

La conférence de Moscou précède un événement important à l’échelon intergouvernemental: la réunion en décembre des États parties à la Convention sur certaines armes classiques (parmi lesquels le Bélarus, la Fédération de Russie, la Géorgie, l’Ouzbékistan, la République de Moldova, le Tadjikistan et l’Ukraine) qui examineront divers problèmes liés aux débris de guerre explosifs.

Le problème des mines terrestres et des munitions non explosées reste une des préoccupations de la communauté internationale. Le CICR a été l’un des instigateurs de la campagne mondiale visant à interdire les mines terrestres, campagne qui a finalement abouti à l’adoption du traité d’Ottawa. Outre la promotion de l’adhésion à ces instruments, il est extrêmement important de multiplier les efforts afin de prévenir les accidents liés a ux mines. Dans la Fédération de Russie, le CICR soutient et met en place un programme de prévention dans le Nord-Caucase, où il organise également des activités en faveur des victimes de mines. Le CICR mène des programmes similaires en Ouzbékistan et au Tadjikistan.