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Hongrie : éloigner plus encore la menace des mines

01-04-1998 Communiqué de presse 98/13

Une conférence régionale de trois jours sur les mines antipersonnel, organisée à l'invitation du gouvernement hongrois, s'est terminée le 28 mars à Budapest. Lors de la clôture, le président du CICR, Cornelio Sommaruga, a déclaré que les mines étaient " des armes du passé et non du futur " . Cette conférence comprenait deux séminaires de deux jours menés en parallèle et parrainés l'un par le CICR et l'autre par la Campagne internationale contre les mines terrestres. Elle a réuni des représentants de gouvernements et d'organisations non gouvernementales de 19 pays d'Europe centrale et orientale.

Le séminaire du CICR, auquel ont assisté des représentants des ministères de la Défense et des Affaires étrangères de la région, portait essentiellement sur le coût en termes de vies humaines et l'utilité militaire des mines antipersonnel. Des experts militaires extérieurs au CICR y ont démontré de manière convaincante et en se fondant sur l'emploi effectif des mines antipersonnel que l'efficacité de ces engins sur le plan militaire était extrêmement contestable, notamment en ce qui concerne la protection des frontières étendues, non gardées. Il a été précisé que des solutions de remplacement existent déjà qui permettent de remplir les mêmes fonctions que celles qu'attribue la doctrine militaire à ces armes.

Les participants à ce séminaire ont adopté une déclaration finale très ferme selon laquelle l'utilité militaire limitée des mines antipersonnel est de loin inférieure à leur coût sur le plan humain, et ils ont vivement recommandé que l'adhésion au traité d'Ottawa ait lieu rapidement. Tous ont appuyé la déclaration sans réserve et à titre personnel, à l'exception toutefois des représentants du Bélarus et de la Fédération de Russie, qui ont exprimé leur soutien aux objectifs humanitaires qu'elle contenait mais n'étaient pas en mesure d'accepter toutes conclusions. Dix gouvernements de la région ont déjà signé le traité d'Ottawa et pendant la conférence, le président hongrois, Arpad Göncz, a signé l'instrument de ratification pour son pays.