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Timor oriental : le CICR remet l'Hôpital national de Dili à l’ATNUTO

29-06-2001 Communiqué de presse

     

    ©CICR/Michel Kleiner/10/1999/TP-N-00041-16      
   
    Dili. Façade principale de l'hôpital général géré par le CICR.      
         

  Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a transféré aujourd’hui à l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) la responsabilité et la gestion de l’Hôpital national de Dili, auparavant connu sous le nom d’Hôpital général de Dili.  

     

Le CICR est présent au Timor oriental depuis 1979. Au lendemain des violences qui ont embrasé le territoire après le référendum du 30 août 1999, l’institution a assumé la gestion de l’hôpital en septembre 1999, avec l’accord du gouvernement indonésien, du Conselho Nacional Resistencia Timorense , de l’Église catholique et, ultérieurement, de la Force internationale pour le Timor oriental et de l’ATNUTO. Si l’hôpital avait une structure de qualité, en revanche la majeure partie des équipements et des fournitures médicales manquaient ou avaient été endommagés. Il n’y avait pas de médecin. Lorsque le CICR a pris la direction de l’hôpital, neuf infirmiers timorais du Timor oriental s’occupaient de 37 patients.

Depuis, ce centre médical de 226 lits a été rénové et doté de nouveaux équipements. Avec 315 employés timorais et parfois jusqu’à 45 expatriés du CICR, il a fonctionné presque au maximum de sa capacité. Plus de 143000 patients, dont plus de 11000 personnes hospitalisées, ont été traités. Près de 40 000 opérations chirurgicales ont été réalisées, et il y a eu quelque 3 000 naissances. L’Hôpital national de Dili a gagné la confiance de la population et il est aujourd’hui le principal hôpital central du Timor oriental.

En mars 2000, quand il a été établi que le Timor oriental entrait dans une phase d’après-conflit et de développement, M. Paul Grossrieder, directeur général du CICR, a indiqué que l’institution mettrait un terme à ses fo nctions de responsable et de gestionnaire de l’hôpital le 30 juin 2001 au plus tard. Depuis, les collaborateurs du CICR se sont résolument attachés à former leurs homologues du Timor oriental, dont ils aussi perfectionné les compétences. Le personnel local a assumé des responsabilités croissantes, les spécialistes expatriés du CICR limitant leurs activités aux domaines où il n’y a toujours pas de spécialistes timorais ou dans lesquels ceux-ci ne sont pas encore pleinement autonomes.
 
     
    ©CICR/Boris Heger/27/03/2000/TP-N-00075-32      
   
    Dili, hôpital général. Infirmière du CICR dans la salle des urgences.      
         

     

Il y a moins de deux ans, le Timor oriental était dévasté et sa population avait d’immenses besoins. Le CICR exprime sa profonde gratitude aux donateurs qui ont généreusement contribué à ce projet, ainsi qu’aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge d’Allemagne, d’Australie, d’Autriche, du Canada, du Danemark, des États-Unis, de Finlande, d’Irlande, d’Islande, d’Italie, du Japon, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, du Royaume-Uni et de Suède. Leur aide a été inestimable. Il faut mentionner également les bases logistiques de Surabaya et Darwin qui, établies en septembre 1999, ont joué un rôle capital en donnant au CICR les moyens d’approvisionner l’hôpital. L’institution est reconnaissante aussi à M. Sergio Vieira de Mello, M. Xanana Gusmao, l’évêque Carlos Belo, au Dr Rui Araujo et au Dr Jim Tulloch de leur précieuse coopération et de leur participation au processus de transfert. Enfin, le CICR tient tout particulièrement à rendre hommage au dur labeur et à l’indéfectible dévouement du personnel de l’hôpital, sans qui ce succès n’aurait pas été possible. Ses efforts ont permis de sauver des centaines de vies, et il n’est que juste qu’il assume aujourd’hui la gestion de l’Hôpital national de Dili.