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Arménie : une étape importante dans la lutte contre la tuberculose

26-10-2001 Communiqué de presse 01/42

Dans le monde entier, la tuberculose est la maladie infectieuse qui cause le plus grand nombre de décès chez les adultes –devant les autres infections respiratoires, la diarrhée, le SIDA et la malaria. Elle tue chaque année deux millions de personnes. Pour plusieurs raisons, les prisons sont devenues le terrain le plus propice au développement de la tuberculose dans les pays de l'ex-Union soviétique.

Le nombre de cas de tuberculose étant, selon les estimations, 100 fois plus élevé dans les prisons que dans la population en général, la maladie est considérée comme le principal problème de santé du système pénitentiaire arménien. Étant donné le va-et-vient constant d'un nombre important de prisonniers et d'autres personnes entre les établissements carcéraux et l'extérieur, elle représente également une menace pour le reste de la population. Il est par conséquent essentiel pour le pays tout entier de parvenir à enrayer la tuberculose dans les prisons.

1Afin de soutenir les autorités arméniennes dans leur lutte contre la tuberculose à l'échelle nationale, le CICR a signé un accord en août 2000 avec les ministères de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé. De ce fait, l'institution vient d'achever la construction d'un pavillon antituberculeux séparé dans l'enceinte de l'hôpital pénitentiaire central. Cette unité, qui compte 220 lits, traitera tous les prisonniers atteints de tuberculose. Le CICR a également construit un laboratoire central national pour la tuberculose dans le complexe du dispensaire d'État pour la lutte antituberculeuse, à Abovian. Ce laboratoire ne servira pas uniquement au service pénitentiaire mais à l'ensemble de la popula tion du pays.

Aux termes de l'accord mentionné plus haut, les autorités arméniennes se chargeront d'équiper les installations, de mettre du personnel à disposition et de fournir le matériel médical spécifique, afin que l'unité antituberculeuse et le laboratoire puissent fonctionner rapidement. Le CICR fournira le reste du matériel médical et de l'équipement de laboratoire nécessaires. Il aidera en outre les autorités à élaborer des stratégies de lutte contre la tuberculose dans les prisons, conformément aux normes internationales. Pour cela, le CICR prendra une série de mesures : il formera notamment le personnel hospitalier au diagnostic et au traitement de la tuberculose et enseignera les méthodes de dépistage au personnel de laboratoire.

Le 18 octobre, le CICR a transféré la responsabilité du nouveau pavillon antituberculeux au ministère de la Justice et celle du laboratoire au ministère de la Santé. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du vice-ministre de l'Intérieur, Hovanes Hunanyan, du vice-ministre de la Santé, le Dr Hayk Darbinyan, du chef du département des réformes structurelles du ministère de la Justice, Nikolay Arustamyan, et du chef de la délégation du CICR en Arménie, Frank Kuenzi.

La première phase du programme de lutte contre la tuberculose est ainsi achevée. Il est vital maintenant que toutes les parties associées à ce programme entament sans tarder l'étape suivante.




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