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Dans l’espoir d’un avenir meilleur

28-09-2004 Éclairage

De nombreux jardins d’enfants de la région de Zougdidi (Géorgie occidentale) sont aujourd’hui des logements temporaires où vivent des Géorgiens déplacés d’Abkhazie. Plusieurs familles vivent depuis déjà plus de dix ans dans ces logements « temporaires » dans le jardin d’enfants du village d’Akhalkakhati.

 

Vakhtang Soselia©CICR/réf. IMG-0014 
 

Le 29 décembre 1993, Vakhtang Soselia a vu pour la dernière fois sa maison qui venait d’être construite dans le village de Repi, dans la région de Gali (Abkhazie). Il n’y a même pas passé une seule journée. Et pourtant, il avait la ferme intention de s’y installer avec sa famille pour le Nouvel An, mais ils durent s’enfuir. Et il n’a jamais revu sa maison. Il sait uniquement qu’un arbre a poussé sur les ruines de sa maison.

En fuyant de chez lui, Vakhtang Soselia a marché sur une mine et a été grièvement blessé. Il a dû être transporté à l’hôpital de Zougdidi et il n’oubliera jamais la gentillesse avec laquelle le personnel médical l’a soigné. Son mauvais état de santé n’a malheureusement fait que s’aggraver lorsqu’il eut une crise cardiaque. Enfin, les médecins décidèrent qu’on ne pouvait rien faire pour sauver ses jambes. Vakhtang Soselia dut alors s’habituer à ne plus avoir de maison et à être handicapé.

C’est à ce moment qu’il découvrit le CICR. Tout comme de nombreuses autres victimes de mines, il fut envoyé au centre orthopédique du CICR à Tbilissi où il fut équipé de jambes artificielles. Il a récemment bénéficié de nouvelles prothèses du CICR en remplacement des vieilles et une ONG locale lui a offert un fauteuil roulant.

La famille de Vakhtang Soselia a réussi à survivre de nombreuses années grâce à l’aide du programme alimentaire du CICR. Cette année, elle a a participé au projet « agriculture, commerce et artisanat ». La famille de Vakhtang Soselia a reçu des poules, des vivres, des matériaux pour construire un poulailler, des instruments de jardinage et des semences.

Ce programme vise strictement à répondre aux différents besoins des familles qui sont sur le point de sombrer dans la misère.

« Pour être honnête, nous aurions préféré avoir une vache, ma femme et moi, mais nous ne répondions pas aux critères voulus. Nous avons une grande famille mais pas d’enfants en bas âge. Un voisin, qui a sept enfants, a reçu une vache parce que ses enfants sont petits. Un autre a reçu des cochons et du fourrage. »

Les trois familles partagent un lopin de terre en commun et un vétérinaire du CICR est là pour leur prodiguer des conseils sur la manière de prendre soin du bétail.

Vakhtang Soselia reste néanmoins préoccupé au sujet de son avenir. Ses fils n’ont pas de travail et il se demande comment lui-même et sa famille pourront survivre avec les maigres subventions allouées par l’État.

« Mais honnêtement, je ne suis pas mécontent » dit-il, « je sais que beaucoup d’autres sont également dans le besoin. Nous ne pouvons que remercier le CICR et d’autres organisations internationales. Nous comptons aussi sur notre nouveau gouvernement. Nous vivons dans l’espoir d’un avenir meilleur ».