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Timor Leste : le CICR s’apprête à venir en aide à plus de 60 000 déplacés internes

07-06-2006 Communiqué de presse 06/58

Genève (CICR) – Après une première série d’évaluations des besoins humanitaires engendrés par les violences qui touchent actuellement le Timor Leste, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), conjointement avec la Croix-Rouge de Timor Leste, prévoit de distribuer des secours à plus de 60 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont environ 40 000 dans la capitale, Dili. Le CICR – qui, au cours de ces 10 derniers jours, a renforcé sa présence dans le pays où il a maintenant neuf collaborateurs expatriés – poursuivra en outre ses activités dans les domaines de la fourniture d’eau potable, du rétablissement des liens familiaux et des visites aux personnes détenues par suite de la violence.

Les déplacés vivent dans pas moins de 50 camps improvisés à Dili et dans ses environs, chacun d’eux abritant entre 30 et 5 000 personnes. Nombre d’entre elles se sont regroupées autour de lieux de culte ou à proximité de l’aéroport. D’autres sont retournées dans leurs villages d’origine. En plus d’eau potable, elles ont besoin d’articles d’hygiène de base, de matériel pour la construction d’abris et de vivres. Des travaux d’entretien et d’assainissement seront aussi nécessaires dans les camps.

Le CICR et la Croix-Rouge de Timor Leste assurent le fonctionnement de la station de pompage de Comoro, l’unique installation qui produise l’eau potable destinée à ravitailler les camps. Plus de 200 000 litres sont ainsi fournis chaque jour à plusieurs organisations humanitaires, dont la moitié est acheminée par des camions de la Croix-Rouge vers dix camps différents. Le CICR distribue également des vivres et des secours non alimentaires tels que moustiquaires et bâches goudronnées aux familles déplacées. À la suite d’une évaluation réalisée dans des camps installés dans les districts d’Aileu et d’Ermera, des équipes de la Croix-Rouge s’apprêtent à fournir une assistance dans ces régions également.

Conformément à un accord entre les autorités timoraises et le CICR, les délégués de l’institution ont commencé à visiter des personnes détenues à la prison de Becora, à Dili. Les forces internationales ont elles aussi consenti à ce que le CICR puisse accéder dans les meilleurs délais à tous les détenus sous leur responsabilité, dans le cadre de la violence qui touche actuellement le pays.

Le CICR et la Croix-Rouge de Timor Leste ont à ce jour répondu à 40 demandes de recherches déposées par des familles. « Devoir faire face à la violence et à la perte de votre foyer est déjà assez pénible, déclarait Ida Bucher, chef de la mission du CICR à Dili. Mais, ne pas savoir ce qu’il est advenu d’un membre de votre famille est encore pire. » Pour faire connaître les services de recherches de la Croix-Rouge, des avis ont été placardés dans les camps de Dili, où le CICR procède en outre à l’enregistrement d’enfants séparés de leurs parents ou non accompagnés, dans le but de retrouver leurs proches et, si possible, de les réunir avec leur famille.

 
 

  Informations complémentaires :  

  Ida Bucher, CICR Dili, tél. : +670 723 0994  

  Vincent Lusser, CICR Genève, tél. : +41 79 217 32 64