Gaza : une nouvelle technologie pour lutter contre la pénurie d’eau et réduire les risques sanitaires

21-03-2011 Communiqué de presse 11/64

Genève / Jérusalem (CICR) – Dans la bande de Gaza, les défaillances des systèmes de traitement des eaux usées et leur manque d’entretien continuent d’exposer de nombreuses personnes aux maladies d’origine hydrique

Seul le développement à long terme du secteur de l’eau et de l’assainissement permettra de réduire les risques pour la santé publique et l’environnement, a déclaré aujourd’hui le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la veille de la Journée mondiale de l’eau.

En inaugurant, le 24 mars, une station de traitement des eaux usées dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le CICR espère apporter une solution à long terme au problème du manque d’eau dans la région par une meilleure gestion des ressources hydriques disponibles. Cette station, construite en coopération avec le service des eaux des municipalités côtières et la municipalité de Rafah, desservira 180 000 personnes. Elle utilisera une technologie innovante permettant de réduire d’environ 90 % la contamination des eaux usées pour en faire une eau suffisamment propre à des fins d’irrigation agricole.

« Dans la bande de Gaza, la très forte densité de population, la surexploitation des sources d’eau douce et le traitement insuffisant des eaux usées générées par les centaines de milliers d’habitants constituent une grave menace pour l’environnement et la santé publique », explique Juan Pedro Schaerer, chef de la délégation du CICR pour Israël et les territoires occupés.

« Les gouvernements et les autorités compétentes ont le devoir de veiller à ce que les personnes vivant dans des zones de conflit aient accès à l’eau potable, à des systèmes d’assainissement convenables et à des conditions de salubrité acceptables », ajoute-t-il. Les efforts entrepris sur place pour fournir ne serait-ce que les services les plus élémentaires sont entravés par les restrictions à l’importation des matériaux de construction, imposées depuis juin 2007 par les autorités israéliennes. Bien que ces restrictions aient été assouplies l’année dernière, la bande de Gaza manque toujours cruellement de pièces détachées et de matériaux de construction. Aussi, lorsque les travaux de construction de la station ont débuté en 2008, il a fallu pallier le manque de ciment par l’utilisation de blocs en béton provenant des débris de l’ancien mur qui séparait Gaza de l’Égypte.

« Ce projet combine plusieurs approches novatrices en matière d’environnement, avec de faibles coûts de construction et de fonctionnement », explique Monther I. Shoblak, directeur général du service des eaux des municipalités côtières. « Les techniques de traitement des eaux usées que nous employons ici nous permettent d'utiliser l’eau recyclée pour l’agriculture et pour réalimenter la nappe phréatique. »

L’accès à l’eau et à l’assainissement dans la bande de Gaza demeure toutefois une source de préoccupation. « Le CICR continuera de suivre la situation de près », assure Marco Albertini, un ingénieur de l’institution. « Nous ferons appel à des techniques de traitement des eaux usées qui contribueront à prévenir les risques sanitaires, tout en réduisant les dommages causés à l’environnement. »

Les médias sont invités à assister à l’inauguration de la station de traitement des eaux usées, à Rafah, le 24 mars 2011.

Informations complémentaires :
Umar Phiri, CICR Gaza, tél. : +972 599 60 30 15
Cecilia Goin, CICR Jérusalem, tél. : +972 52 601 91 50
Nadia Dibsy, CICR Jérusalem, tél. : +972 52 601 91 48
Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18


Photos

Rafah waste water treatment plant. Bio tower feed pump station and lagoons. 

Rafah waste water treatment plant. Bio tower feed pump station and lagoons.
© ICRC / Al Baba / v-p-il-e-02324