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Séisme en Asie du Sud : le président souligne l’engagement du CICR

07-11-2005 Conférence de presse

Á son retour d’une visite effectuée la semaine dernière dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise, Jakob Kellenberger, président du CICR, a déclaré que l’institution poursuivrait son engagement en faveur des victimes de ce tremblement de terre catastrophique.

Après une semaine de visites sur le théâtre des opérations du CICR dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise, M. Kellenberger a dit qu’il avait été frappé par l’ampleur des destructions, mais il a précisé que le CICR consacrait maintenant toute son énergie à sauver des vies plutôt qu’à éliminer les obstacles logistiques.

     
    ©ICRC/F. Clarke/pk-e-00178      
   
    Muzaffarabad. Le président du CICR, Jakob Kellenberger, visite l'hôpital de campagne du CICR.02.11.05 
         

Au moment où il s’exprimait face à des journalistes au siège du CICR à Genève, le CICR avait déjà fourni plus de 700 tonnes de matériel aux régions dévastées.
 

M. Kellenberger s’est dit heureux d’avoir pu assister aux opérations du CICR dans des villages éloignés et d’avoir été le témoin des efforts déployés pour apporter et distribuer les secours. Il a rendu hommage aux populations locales pour leur courage et leur force dans l’adversité.
 

Il a également souligné la volonté de l’institution de poursuivre son aide aux victimes de la catastrophe tout au long de l’hiver imminent et même au-delà. Y serait incluse l’ouverture ultérieure d’une clinique orthopédique à Muzaffarabad.
 

Il a indiqué que l’année prochaine, le Pakistan serait la deuxième opération du CICR de par son ampleur, après le Soudan. C’est la plus grande opération jamais entreprise par le CICR dans le cadre d’une catastrophe naturelle.
 

« Il est certain que si vous avez la volonté et les moyens nécessaires, vous pouvez réaliser un travail digne de ce nom », a déclaré M. Kellenberger.
 

  Une approche intégrée  

Il a souligné que, grâce à son approche intégrée de l’assistance, le CICR avait déjà pu venir en aide à plus de 50 000 personnes. Il s’agit d’une action globale qui répond à tous les besoins des victimes d’un conflit ou d’une catastrophe naturelle.

Dans le contexte actuel, elle comprend le déploiement d’une flotte de sept hélicoptères, qui passeront bientôt à dix ; ils apportent les secours, notamment des abris et de la nourriture, aux villages reculés ; puis une fois déchargés, les appareils servent à ramener les blessés graves à Muzaffarabad, dans l’hôpital de campagne de 120 lits du CICR.

« Ainsi, on a l’assurance que chaque fois qu’un hélicoptère prend l’air, il est utile » a déclaré le président.

Des unités mobiles de soins traitent les blessés moins gravement atteints sur place.

La coordination avec le Croissant-Rouge du Pakistan, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les Sociétés nationales participantes est aussi un élément important de cette opération, a-t-il ajouté.

A la fin de la semaine dernière, le CICR a revu à la hausse le nombre de personnes qu’il prévoit de secourir, passant des 150 000 annoncées au départ à 200 000. Il espère pouvoir venir en aide à un maximum d’entre elles dans leur village, leur épargnant ainsi la nécessité de quitter leur foyer. Le bulletin 21 fait le point des s trouverez le dernier rapport des opérations du CICR sur le terrain dans le bulletin 21.

  Venir en aide aux amputés  

Au cours de la conférence de presse, M. Kellenberger a également évoqué sa rencontre avec le président pakistanais, le général Pervez Musharraf.

Il a déclaré que M. Musharraf approuvait les opérations déployées par le CICR jusqu’à présent et qu’il avait exprimé l’espoir que le CICR ne limite pas son action à la phase d’urgence mais qu’il soit aussi présent lors de la phase de reconstruction.

Le président du CICR a souligné qu’au cours de leur entretien, M. Musharraf s’était montré particulièrement préoccupé par le nombre de personnes ayant perdu un membre lors du tremblement de terre. M. Kellenberger a dit que l’institution prévoyait de profiter de sa grande expérience en orthopédie pour ouvrir une clinique spécialisée qui viendrait compléter son infrastructure médicale à Muzaffarabad.

  Inde  

Interrogé au sujet du rôle joué par le CICR de l’autre côté de la ligne de contrôle, M. Kellenberger a affirmé que le CICR y remplissait une tâche importante en soutenant les efforts déployés par la Croix-Rouge de l’Inde pour faire face à la catastrophe.