Page archivée: peut contenir des informations obsolètes

Assistance aux victimes du séisme en Asie du Sud

13-10-2005 Conférence de presse

Reto Meister, délégué general du CICR pour l’Asie, informe la presse sur l’opération d’urgence « séisme en Asie du Sud »

     

     
   
    Reto Meister, délégué general du CICR pour l’Asie      
        Au printemps dernier, le CICR a aidé 700 personnes qui avaient fui leurs foyers à cause des combats du Cachemire à retourner dans les vallées reculées situées au nord-est de Muzaffarabad. Il leur a fourni l’aide de base nécessaire pour leur permettre de rec onstruire leur vie, notamment des semences pour la saison de plantation. « Aujourd’hui, » explique Reto Meister, « nous n’avons aucune idée de ce qu’il est advenu de ces personnes, mais nous espérons qu’elles vont bien. »

La bonne nouvelle qu’il a annoncée est que pour la première fois, un hélicoptère du CICR a survolé ces vallées. Les dommages subis dans les vallées de la Neelum et de la Jhelum pourraient être encore plus graves que ceux de Muzaffarabad, mais la population locale n’a pas tenté de gagner la ville. On ne sait pas au juste si cela est dû au fait qu’elle est dans l’incapacité de le faire ou qu’elle ne le souhaite pas.

Dans les jours à venir, les hélicoptères du CICR effectueront de plus en plus de rotations dans ces vallées pour y apporter de l’aide et évacuer les blessés vers les nouvelles structures médicales installées à Muzaffarabad. Les Sociétés de la Croix-Rouge de Finlande et de Norvège sont en train de mettre en place un hôpital de campagne CICR de 100 lits, destiné à fournir une gamme de services allant de la chirurgie à la maternité. L’hôpital sera appuyé par des dispensaires qui assureront les soins médicaux moins importants et lui enverront les cas graves. Actuellement, la Croix-Rouge allemande et la Société de la Croix-Rouge du Japon aident à répondre aux urgences médicales. D’autres pourraient bientôt les rejoindre. Le principal hôpital de Muzaffarabad a été très endommagé par le tremblement de terre.

  « Notre ambition est de bien faire ce que nous faisons. »  

     

« S’occuper des blessés et des malades », rappelle Reto Meister, « est clairement un domaine où l’expérience du CICR fait la différence. » Maintenant que la phase de recherche et de sauvetage tire à sa fin, l’action de secours d’urgence sera cruciale et le CICR y par ticipera pleinement.

Cette catastrophe a séparé des familles dans la région sinistrée, et causé beaucoup d’inquiétude à des personnes vivant dans d’autres parties du Pakistan ou à l’étranger qui ont des proches dans la zone du séisme. Le CICR a déjà créé un site Internet pour permettre la reprise des contacts entre membres de familles dispersées. L’Internet sera utilisé par les personnes d’origine pakistanaise habitant dans des pays comme la Grande-Bretagne par exemple mais, sur le terrain, on utilisera des listes de noms imprimées. Au moins sept équipes de recherche de personnes sont prévues.

  La logistique : un défi majeur  

     

Reto Meister explique qu’avec l’approche de l’hiver et étant donné la configuration du terrain, montagneux et parsemé de nombreuses communautés, le calendrier se heurte à d’épineux problèmes de logistique. Avant le séisme, le CICR avait déjà une délégation à Islamabad, une base logistique à Peshawar, et même un petit bureau qui venait à peine d’ouvrir à Muzaffarabad. À présent, un nouveau centre logistique, à Abbotabad, aide à acheminer d’importantes cargaisons de secours en provenance des dépôts du CICR à Genève, au Moyen-Orient, en Afghanistan et à Sri Lanka. Les effectifs ont augmenté de façon spectaculaire en une semaine, 10 000 m2 d’entrepôts additionnels ont été loués et des dizaines de camions supplémentaires sont utilisés, précise le délégué général. La Croix-Rouge britannique a fourni du personnel logistique qui contribue à l’opération du CICR. 

  Haut niveau de coopération  

     

Le CICR dirige l’opération de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la partie du Cachemire s ous administration pakistanaise, en coopération avec le Croissant-Rouge du Pakistan. Il soutient également les efforts déployés par la Croix-Rouge de l’Inde dans l’État du Jammu-et-Cachemire, administré par l’Inde. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est à l’œuvre dans d’autres zones touchées par le séisme. La coordination entre les deux institutions est bonne, précise Reto Meister, et il a été possible d’éviter les doubles emplois dans la structure logistique mise en place au Pakistan. Dans la région la plus éprouvée par le séisme, les autorités pakistanaises apportent aussi un soutien important en permettant d’accéder aux zones de forte présence militaire.