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Sri Lanka : des milliers de civils toujours pris au piège

30-04-2009 Point sur les activités N° 09/03

Des dizaines de milliers de civils (parmi lesquels se trouvent des femmes, des enfants et des personnes âgées), dont beaucoup sont blessés ou malades, sont toujours bloqués sur une étroite bande de terre située le long de la côte et déclarée « zone de sécurité » par le gouvernement ; ils demeurent extrêmement vulnérables.

  Les milliers de civils toujours bloqués dans la zone de conflit demeurent extrêmement vulnérables  

« Vu la situation catastrophique à laquelle sont confrontées les milliers de personnes déplacées, malades ou blessées se trouvant encore dans la zone de conflit, les parties doivent faire davantage pour les protéger, comme elles doivent laisser entrer dans la zone des quantités plus importantes de vivres et de médicaments », a déclaré Monica Zanarelli, chef adjoint des opérations du CICR pour l’Asie du Sud.

Depuis le 10 février, le CICR a évacué par bateau de la zone de conflit près de 12 400 personnes – des malades et des blessés, ainsi que leurs proches qui les accompagnaient. Lors de sa 28e opération de ce genre, le 29 avril, le CICR a encore évacué 520 personnes à bord du Green Ocean , le bateau affrété par ses soins.

La veille, le ferry avait transporté dans la zone de conflit plus de 30 tonnes de vivres remises au gouvernement sri-lankais par le Programme alimentaire mondial. D’autres livraisons sont attendues dans les jours à venir.

  Situation critique pour les dizaines de milliers de personnes ayant fui la zone de conflit  

Ces derniers jours, des dizaines de milliers de personnes ont fui la zone de conflit ; plus de 100 000 ont passé par le point de contrôle d’Omanthai, uniquement. Les personnes qui ont quitté la zone de conflit sont transférées dans des centres de transit.

« Il incombe aux autorités de veiller à ce que toutes les personnes déplacées soient en sécurité et qu’elles aient accès à de la nourriture, des soins médicaux, de l’eau potable et des installations sanitaires. Il est essentiel que les familles soient rapidement réunies et qu’elles puissent rentrer chez elles de leur plein gré dès que la situation le permettra », a précisé Monica Zanarelli.

Les déplacés sont inquiets pour leur avenir ; ils souhaitent savoir combien de temps ils devront rester loin de chez eux. De nombreuses familles ont été dispersées et beaucoup de gens attendent dans l’angoisse de savoir où se trouvent leurs proches. « Le CICR a demandé aux autorités qu’elles précisent dans quels délais les restrictions de mouvement imposées aux déplacés seraient levées, et quand débuterait le processus de réinstallation », a ajouté Monica Zanarelli.

Les autorités ont pris des mesures visant à rétablir les liens entre membres de familles dispersées, en leur proposant des services postaux et téléphoniques, et en commençant à organiser des visites familiales dans les camps pour déplacés. Cependant les demandes de beaucoup de familles dont les membres sont installés dans des camps différents d’être réunies ou d’obtenir des informations sur ce qu’il était advenu de leurs proches n’ont encore pas pu être traitées. Le CICR a offert aux autorités de mettre ses services de recherches à leur disposition. 

Le CICR, avec ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, se tient prêt à répondre aux besoins urgents des personnes déplacées. Ces derniers jours, l’institution et ses partenaires ont installé des réservoirs d’eau et construit des latrines ; ils sont actuellement occupés à monter 1 800 tentes qui pourront accueillir plus de 7 200 personnes. Ces activités devraient se poursuivre de manière ininterrompue pendant les jours et les semaines à venir.

 
 

  Informations complémentaires :  

  Sophie Romanens, CICR Colombo, tél. : +94 77 728 96 82  

  Simon Schorno, CICR Genève, tél. : +41 79 251 93 02