Madagascar : derrière chaque détenu, une histoire

  • Programme nutritionnel
    Programme nutritionnel
    Tuléar, au Sud de Madagascar. Marakolezy souffre de malnutrition aigüe et dépendant entièrement du repas de manioc distribué par l’administration pénitentiaire, Beaucoup d’autres détenus, dont les familles ne peuvent pas apporter à manger, sont dans le même cas. Afin de récupérer du poids, il participe au programme nutritionnel mis en place par le CICR avec l’Aumônerie catholique des prisons, dans 19 prisons.
    CC BY-NC-ND/CICR/Didier Revol
  • Santé
    Santé
    Prison de Betroka, au Sud. Suite à une blessure infectée qui mettait en danger sa propre vie, ce détenu a été amputé de la jambe droite. Dans quelques semaines, il pourra réapprendre à marcher avec les béquilles données par le CICR.
    CC BY-NC-ND/CICR
  • Biogaz
    Biogaz
    Prison de haute sécurité de Tsiafahy. Jusqu’en juin 2016, Njaka cuisinait principalement avec du bois de chauffe. Mais lorsque le bois est encore mouillé ou insuffisant, cela rend la cuisson des repas difficile, sans compter la fumée abondante qui irrite les yeux et peut être cause de maladies respiratoires. Le CICR a donc installé un système biogaz, qui permet le recyclage des excréments en combustible et le traitement des eaux usées, réduisant ainsi les impacts néfastes sur l’environnement.
    CC BY-NC-ND/CICR
  • Assistance
    Assistance
    Ampanihy, ville à l’extrême sud de Madagascar. La plupart des détenus proviennent des régions encore plus reculées des alentours. A cause de l’éloignement même de la prison, il est difficile pour les détenus de recevoir un soutien de leur famille. Les assistances ad-hoc du CICR (savon, nattes, ballons de foot, médicaments…) représentent une amélioration notable de leur quotidien.
    CC BY-NC-ND/CICR
  • Visite aux détenus
    Visite aux détenus
    Antsiranana, au Nord. Une détenue s’entretient sans témoin avec une équipe du CICR. Elle peut ainsi parler de ses conditions de vie en prison en toute confidentialité et écrire un message Croix-Rouge à sa famille pour partager de ses nouvelles.
    CC BY-NC-ND/CICR
12 octobre 2017

Depuis plus d'une vingtaine d'années, le CICR visite les personnes détenues dans les prisons de Madagascar, éparpillées sur un territoire de plus de 580 000 km2, afin d'améliorer leurs conditions de détention. Un territoire vaste avec peu de routes praticables, notamment en saison de pluies, rend la tâche ardue. Les besoins humanitaires sont pourtant nombreux et la pauvreté se ressent plus que jamais entre les murs des prisons.

Grâce à une collaboration étroite avec l'administration pénitentiaire et des partenaires sur place, des améliorations ont pu se faire sentir. Un accès aux soins amélioré, des infrastructures : quartier mineurs, cuisine, infirmerie, sanitaires ou toiture, réhabilitées et des solutions innovantes, telles que l'utilisation de biogaz ou de chauffe-eau solaire comme énergie renouvelable, ont permis des avancées significatives. Le rétablissement des liens avec les familles et la lutte contre la malnutrition font également partie du soutien apporté aux personnes détenues. En 2016, 17 000 détenus ont été visités par le CICR. Retour en images sur quelques histoires de détenus.

Durant les deux prochaines années, le CICR va concentrer une grande partie de ses efforts au renforcement de capacités de l'Administration Pénitentiaire et des partenaires, avant de se désengager fin 2019.