Afghanistan : redonner la dignité aux détenus dans les prisons surpeuplées
21-03-2011 Collection de photos
Le creusement de puits, l’installation de latrines et la construction de douches sont des travaux qui relèvent tous du département « eau et habitat » du CICR dans les prisons provinciales en Afghanistan. Parmi les autres activités figurent la construction ou la rénovation de cuisines et infirmeries pénitentiaires ainsi que la remise en état de lieux réservés aux familles où les détenus peuvent rencontrer leurs proches les jours de visite.
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La première étape de tout projet consiste à procéder à une évaluation technique des besoins. Cette évaluation permet d’identifier et d’analyser les principaux problèmes, de définir les mesures à prendre et le travail le plus urgent à accomplir.
« Les directeurs de prison nous disent qu’ils aiment la manière dont le CICR les inclut dans chaque étape du processus », indique l’ingénieur Eqbal. « Nous signons un protocole d’accord avec eux avant de commencer un projet, ce qui contribue à donner aux autorités pénitentiaires un sentiment d’appropriation du processus. Le CICR préfère travailler en partenariat, et non par substitution. »
Des protocoles d’accord sont établis à la fois en anglais et en dari ou pachto. Ils définissent la portée et les limites du soutien du CICR. Ils confèrent également des responsabilités à l’administration pénitentiaire concernant la maintenance des travaux accomplis.
Assurer un bon état de propreté dans les lieux de détention est une autre tâche essentielle. Des équipes de promotion de l’hygiène spécialement formées visitent les prisons pour donner des leçons sur l’hygiène de base aux détenus et aux gardiens. L'objectif est de maintenir un niveau de propreté suffisant, même dans les établissements les plus surpeuplés, pour permettre aux détenus de conserver leur dignité et le respect d’eux-mêmes.
Avant de démarrer un projet, un accord est conclu avec les directeurs de prisons locales et les ministères gouvernementaux concernés sur le travail à exécuter. Le CICR lance un projet uniquement si les autorités ne peuvent pas, quelle qu’en soit la raison, faire le travail elles-mêmes.
La surface et la pente de la conduite d’évacuation doivent permettre un flux rapide et régulier des déchets. Même en dépit de ces précautions, les conduites peuvent facilement être bouchées lorsque des objets sont jetés dans les latrines. Pour éviter cette situation, les autorités sont encouragées à établir des points de collecte des ordures dans l’enceinte de la prison où les détenus peuvent déposer leurs déchets.