La délégation régionale du CICR à Tunis

15-08-2013 Introduction

La délégation régionale de Tunis couvre la Tunisie et le Maroc / Sahara occidental. Ses activités principales sont les visites aux personnes privées de liberté en Tunisie, la réponse aux conséquences humanitaires du conflit au Sahara occidental, le rétablissement du contact entre les membres de familles dispersées et la promotion du droit international humanitaire.

Protection des détenus

Les conditions de détention et le traitement réservé aux détenus sont au centre des préoccupations de la délégation. Les délégués du CICR visitent les personnes privées de liberté, conformément aux modalités habituelles de l'organisation et soumettent aux autorités des recommandations confidentielles sur d’éventuelles améliorations à apporter. En 2012, le CICR a visité 17 900 détenus dans 27 lieux de détention en Tunisie.

Le CICR s’emploie également à améliorer à long terme les conditions de vie des détenus en soutenant les autorités dans leurs efforts pour réformer en profondeur le système carcéral et en particulier pour répondre au problème de la surpopulation. Le CICR soutient également des programmes de formation visant à améliorer la relation entre agents pénitentiaires et détenus.

Maintien ou rétablissement des liens familiaux

Les habitants des régions couvertes par la délégation régionale ont la possibilité de maintenir le contact avec leurs proches détenus ou internés à l’étranger par le biais de messages Croix-Rouge, de visioconférences et d’appels téléphoniques. Ces services sont également proposés aux migrants venus d’autres pays d’Afrique afin de leur permettre de rester en contact avec leurs proches. Les personnes qui ont perdu la trace de leurs proches peuvent aussi déposer une demande de recherches auprès de la délégation. C'est le cas de beaucoup de familles dont certains des membres se sont rendus en Iraq, au Liban et, plus récemment, en Syrie.

Conséquences du conflit du Sahara occidental

Le CICR maintient un dialogue avec les autorités marocaines et le Front Polisario afin de faire la lumière sur le sort des personnes toujours portées disparues suite au conflit du Sahara occidental (1975-1991). Dans les camps de réfugiés sahraouis du sud-ouest de l’Algérie, les personnes souffrant d’un handicap pour des raisons liées au conflit bénéficient des services du centre de réadaptation physique du CICR. Ouverte en 2007, cette structure produit des appareils orthopédiques et des membres artificiels. Elle a en 2012 permis de fournir des services de réadaptation physique à 570 réfugiés sahraouis.

Le CICR apporte un soutien technique et financier aux branches du Croissant-Rouge marocain pour l'organisation d'une campagne annuelle de sensibilisation aux risques des mines en faveur des communautés concernées, notamment dans le sud du pays, ainsi que pour le développement de micro projets en faveur des familles de victimes de mines.

Promotion du droit international humanitaire

La promotion du DIH et l’intégration des traités dans les législations nationales sont une autre priorité du CICR. La délégation organise des rencontres avec des fonctionnaires, des magistrats, des médias, le milieu universitaire et la société civile en général. Elle entretient aussi des relations avec les forces armées et les forces de sécurité de la région et soutient leur formation à la connaissance et au respect du DIH et des principes humanitaires.

Soutien aux Sociétés nationales de Croissant-Rouge de la région

Le CICR apporte également son appui aux Sociétés nationales du Croissant-Rouge de la région pour les soutenir dans le développement de leurs activités, particulièrement dans le domaine du rétablissement des liens familiaux. Le CICR s'attache également à renforcer les capacités de ces Sociétés nationales en matière de préparation et de réponse aux situations d'urgence et de violence.

Photos

 

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© ICRC / M. Ben Ahmed/ tn-e-00115