Tripoli, deuxième ville du Liban, a été pendant des années le théâtre d'épisodes de violence récurrents entre les quartiers marginalisés de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen.
Les deux communautés, séparées par une artère curieusement baptisée Rue de Syrie, sont divisées par les clivages politiques en cours dans le pays et par leurs divergences au sujet du conflit syrien. Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen comptent en outre parmi les quartiers les plus pauvres du Liban, et sont particulièrement touchés par le chômage et le sous-développement.
Entre 2008 et 2014, une vingtaine de séries d'affrontements ont fait plus de 200 morts. Aujourd'hui, deux ans après la fin des violences entre les quartiers, la population ne s'est toujours pas complètement remise.
Depuis 2014, le CICR s'emploie à aider les habitants de Jabal Mohsen comme de Bab el-Tebbaneh à sortir enfin de la pauvreté et de la violence. Nos activités comprennent des projets « argent contre travail », un programme de cuisine communautaire et un projet de réparation des fenêtres et des portes – en faveur des deux côtés de la rue.