Bélarus : quelqu’un sera là pour répondre
En Ukraine, nombreux sont ceux qui, pour fuir les affrontements, ont laissé derrière eux leur foyer et leurs biens afin de trouver un refuge. Beaucoup se sont rendus au Bélarus. Selon les estimations officielles, le nombre de réfugiés ukrainiens enregistré dans le pays s'élève à 110 000. Et tous ou presque ont besoin d'aide.
La Société de la Croix-Rouge de Bélarus a mis en place un numéro d'urgence spécialement pour eux : le 201. Des bénévoles répondent aux appels tout les jours, de 19 h à 21 h.
À 19 heures passées de quelques minutes, Idael entre en courant dans le centre, agacé d'avoir été mis en retard par son travail de jour. Il est traducteur. Ce « Cubain biélorusse », comme l'appellent ses collègues, doit son prénom peu commun à son père. Celui-ci était venu au Bélarus pour étudier et n'en est jamais reparti.
Idael allume immédiatement l'ordinateur, consulte les dernières informations sur les programmes d'assistance et met son casque : le voici prêt à répondre aux appels. En moyenne, chaque bénévole reçoit cinq appels lors de sa permanence. Aujourd'hui, les personnes posent surtout des questions sur les possibilités d'emploi. À l'automne, les appels concernaient plutôt les démarches à effectuer à l'arrivée dans le pays, les possibilités d'hébergement et l'aide que pouvait apporter la Croix-Rouge. Un homme a vécu à la gare ferroviaire de Minsk jusqu'à ce que l'équipe lui trouve un logement.
Les Biélorusses se montrent plutôt enclins à aider les réfugiés ukrainiens, appelant même pour proposer de les héberger chez eux. Autrement, les bénévoles essaient de trouver aux nouveaux arrivants une place dans un foyer ou un hôtel.
En ce moment, la Société de la Croix-Rouge de Bélarus distribue des coupons aux réfugiés afin qu'ils puissent s'acheter de la nourriture, des produits d'hygiène, des vêtements et des chaussures. Le CICR contribue à ce programme. Les bénévoles parlent de cette initiative à tous ceux qui ont fui la guerre en Ukraine.
Idael confie que, au début, il était difficile pour lui de savoir quoi dire ou comment conseiller ceux qui appelaient. Cependant, avec le temps, il a appris à connaître les programmes de la Croix-Rouge et se sent plus à l'aise.
Le téléphone sonne. « Ligne d'urgence de la Croix-Rouge, Idael à l'appareil. Comment puis-je vous aider ? Allô ? Allô ? » La ligne a été coupée, mais Idael n'est pas trop inquiet. La personne rappellera. Et quelqu'un sera là pour répondre.