Jordanie : aider les familles syriennes à rétablir le contact avec leurs proches

02 janvier 2015
Jordanie : aider les familles syriennes à rétablir le contact avec leurs proches

La guerre et les conditions de vie extrêmement difficiles poussent des milliers de familles syriennes à fuir en Jordanie. Quelque 12 000 réfugiés vivent dans le camp d'Azraq, situé à une centaine de kilomètres à l'est d'Amman. Depuis la mi-septembre, le CICR, par les biais de ses services de recherches, a aidé plus de 2 500 personnes à rétablir le contact avec des proches en Syrie ou ailleurs.

Dans le camp d'Azraq, nombreux sont les réfugiés syriens qui n'ont pas les moyens de rester en contact avec leurs proches en Syrie ou ailleurs. À travers son bureau de recherches, le CICR offre aux réfugiés la possibilité de téléphoner à leurs proches ou de leur écrire des messages Croix-Rouge. Il procède en outre à l'enregistrement et au suivi des personnes vulnérables, notamment des mineurs non accompagnés, afin d'informer leurs familles du lieu où elles se trouvent. Lorsque cela est possible, le CICR aide à réunir les plus vulnérables avec leur famille, à l'intérieur ou à l'extérieur du camp.

 

Malgré son état de santé précaire, Um Khader se rend régulièrement au bureau de recherches du CICR, dans le camp d'Azraq, pour appeler sa fille qui vit à Homs. Elle a fui la Syrie à la mi-juillet avec son mari et ses deux fils. Ses autres fils vivent en Syrie et au Liban. Elle se demande si elle reverra un jour le reste de sa famille. « Chaque fois que j'entends la voix de ma fille, mon cœur se met à battre la chamade », dit-elle.

 

Abou-Abdo est ravi d'entendre la voix de son père, qui vit dans le gouvernorat de Damas-Campagne. Il a fui la Syrie au début du mois de juillet avec sa femme et ses enfants et a pu garder le contact avec son père grâce à l'aide du CICR. Travaillant dans la construction à l'intérieur du camp, il profite de ses pauses pour se rendre au bureau de recherches du CICR et passer des appels de trois minutes.

 

Um Mohammad est arrivée au camp d'Azraq après avoir fui la Syrie avec son mari et sa fille de deux ans, Baylasan. Elle explique que le CICR lui a redonné espoir en lui permettant de garder le contact avec sa famille, qui vit à Quneitra. « Pour pouvoir survivre ici, nous avons besoin d'eau, de vivres et d'abris, mais aussi de recevoir des nouvelles de nos proches restés au pays », dit-elle à l'issue d'un appel téléphonique avec sa sœur.

Photos 1, 2, 4:  CC BY-NC-ND / ICRC/B. Saleh

Photo 3: CC BY-NC-ND / ICRC/H. Shamlawi