Communiqué de presse

Journée internationale des personnes disparues : plus d’efforts s’imposent pour élucider leur sort

Genève (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) demande que les gouvernements et la société civile fassent plus pour élucider le sort des personnes disparues lors de conflits ou autres circonstances, et soutenir davantage les familles restées seules.

« Lorsqu'une personne est portée disparue suite à une guerre, une migration ou une catastrophe, sa famille continue de souffrir. Il est essentiel de recueillir les informations dont on dispose aujourd'hui sur les personnes disparues, sur la manière et le lieu où elles ont disparu, car ces informations pourraient un jour contribuer à apporter des réponses aux familles », explique Marianne Pécassou, qui dirige l'équipe du CICR chargée des activités en faveur des personnes disparues, à l'occasion de la Journée internationale des personnes disparues, le 30 août.

Mais il faut beaucoup de temps pour pouvoir apporter des réponses, ce qui s'avère souvent impossible lorsqu'un conflit perdure. Certaines familles ne connaîtront peut-être jamais de réponse définitive. Et en attendant, les familles ont besoin d'être soutenues par divers moyens.

« Trop souvent, en particulier dans les situations de conflit, le problème des personnes disparues n'est tout simplement pas prioritaire. Les gouvernements et les autres acteurs doivent veiller à ce qu'il figure à l'agenda, et faire plus pour répondre aux difficultés pratiques et affectives des familles », précise Mme Pécassou.

Après la disparition d'un être cher, une famille peut rester sans soutien économique et souvent être amenée à épuiser ses ressources à la recherche d'un proche disparu. Dans de nombreux cas, la famille ne veut pas déclarer le décès de la personne disparue, et ne peut pas de ce fait recevoir les biens ou le salaire de cette personne », ajoute Mme Pécassou.

Les familles souffrent aussi sur les plans émotionnel et social. Elles risquent d'être en butte à l'isolement, à la tristesse et à la marginalisation, et ont souvent besoin de soutien sur le long terme pour surmonter ces difficultés et reprendre leur vie en main.

Le CICR apporte divers types de soutien, qu'il s'agisse de programmes de sécurité économique visant à aider les familles à trouver de nouveaux moyens de subsistance, de conseils juridiques et administratifs, ou d'une prise en charge émotionnelle pour tenter de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches et célébrer leur mémoire.

Informations complémentaires :
Francis Markus, CICR Genève, tél. : 41 22 730 23 28 ou +41 79 244 64 24 courriel : fmarkus@icrc.org