Tunisie: un atelier plein de d'enseignements pour nous les journalistes

09 mars 2018

Les changements et les événements géopolitiques se succèdent et s'accélèrent, ils bouleversent le métier de journaliste forçant ce dernier à s'adapter continuellement pour suivre le rythme de ces évolutions.
Cette situation implique aussi l'exposition des journalistes pendant l'exercice de leur fonction à plusieurs risques tels que la détention ou l'enlèvement. Aujourd'hui, en tant que journalistes, nous sommes peu au fait du Droit et des règles qui nous protègent. Et c'est fort de ce constat que j'ai parcouru les quatre cents kilomètres qui séparent Kairouan, la capitale des Aghlabides de la ville Zarzis dans le gouvernorat de Médenine pour participer à une session de formation sur le Droit international humanitaire et la protection des journalistes avec un groupe de collègues tunisiens ainsi que deux confrères sahraouis.

Cet atelier a été l'occasion pour nous de découvrir l'existence de lois internationales établies depuis des décennies pour protéger les civils et notamment les journalistes en tout temps.
Au cours de la formation, j'ai découvert que les journalistes étaient protégés par plusieurs dispositions légales telles que l'article 79 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 selon lequel les journalistes qui accomplissent des missions professionnelles périlleuses dans des zones de conflit armé seront considérés comme des personnes civiles et doivent être respectés et bien traités, ainsi que l'article 34 du chapitre 10 de l'étude le Comité international de la Croix-Rouge sur le Droit international humanitaire coutumier, qui stipule que les journalistes civils qui accomplissent des missions professionnelles dans des zones de conflit armé doivent être respectés et protégés, aussi longtemps qu'ils ne participent pas directement aux hostilité..
Le CICR est là pour soutenir les journalistes et les protéger contre les attaques, l'enlèvement ou la détention en temps de guerre, dans le cadre de sa mission purement humanitaire. Nous avons également bénéficié d'une initiation aux premiers secours dispensée par l'équipe de moniteurs du Croissant-rouge tunisien.

Khlifa Guesmi, correspondant pour Radio Mosaique FM