La note d’orientation intitulée Les effets de la stigmatisation des victimes/survivant·e·s de violences sexuelles pendant un conflit armé, publiée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en novembre 2024, présente une typologie des effets de la stigmatisation. Pour l’établir, le CICR s’est appuyé sur des connaissances opérationnelles théoriques et pratiques, ainsi que sur une vaste consultation relative aux risques découlant de la stigmatisation menée auprès de 948 personnes, dont 27% de victimes et survivant·e·s de violences sexuelles, et de 66 organisations, ayant permis de recueillir des témoignages dans 19 pays.
La publication contient également quatre grandes recommandations à l'intention des États, des donateurs, des organisations internationales et locales, des partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des milieux universitaires et d’autres acteurs. L’objectif est de réduire la stigmatisation des victimes et survivant·e·s de violences sexuelles dans le cadre des conflits. Ces recommandations sont les suivantes :
- Prévenir les dommages liés à la stigmatisation par des lois et des politiques nationales inclusives
- Intégrer la réduction de la stigmatisation dans la préparation aux conflits et aux situations d'urgence
- Collaborer avec les communautés pour induire un changement de comportements et réduire le risque de stigmatisation
- Concevoir et fournir des services axés sur la stigmatisation
La dernière recommandation souligne la nécessité de démontrer dans quelle mesure les interventions humanitaires contribuent à réduire la stigmatisation et invite les chercheurs à produire des données nuancées et exploitables. Le CICR souhaite s’appuyer sur la Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le 19 juin, pour réunir des théoriciens et des praticiens afin d'identifier les lacunes en matière de connaissances et les données nécessaires pour réduire la stigmatisation des victimes et survivant·e·s de violences sexuelles.
Organisé par le CICR et le Centre d'études humanitaires de Genève, cet événement hybride s’est tenu au siège du CICR, à Genève. Il a représenté une occasion unique de rappeler combien il était important de réduire la stigmatisation des victimes et survivant·e·s de violences sexuelles dans les situations de conflit. S'appuyant sur des données opérationnelles et des travaux de recherche collaboratifs, il a visé à renforcer les connaissances et à susciter des actions fondées sur des données probantes tenant compte de la stigmatisation dans les interventions humanitaires et les travaux de recherche universitaires. La conversation a été enrichie par les contributions du public à ce court sondage.
– Un service d’interprétation en langue des signes internationale a été assuré. –
– Cet événement a été interprété en arabe, en français et en espagnol pour le public en ligne. –
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