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Guerre en milieu urbain : pourquoi protéger l’environnement naturel est crucial même lors de combats en zones urbaines

Guerre en milieu urbain : pourquoi protéger l’environnement naturel est crucial même lors de combats en zones urbaines

Les villes abritent de nombreux éléments naturels, de la biodiversité et des écosystèmes, qui rendent aux populations une multitude de services particulièrement interdépendants, communément appelés « services écosystémiques ». Ils incluent des services d’approvisionnement (nourriture et eau potable), de régulation (contrôle des inondations, filtre contre la pollution), ainsi que culturels (récréation, comme les parcs) et de soutien (cycle des nutriments). Les combats dans les zones urbaines nuisent à ces écosystèmes et détruisent la biodiversité, affectant ainsi le bien-être et la santé des populations locales et leur capacité à vivre dans la zone, parfois même longtemps après la fin du conflit. La guerre en milieu urbain entraine une contamination importante de l’air, des sols, des sous-sols et des cours d’eau, en raison :

des composants toxiques et nocifs présents dans les armes et engins explosifs utilisés pendant les hostilités en milieux urbains ;
des incendies, débris et décombres résultant de ces hostilités, notamment lorsque des installations contenant des substances toxiques et dangereuses sont endommagées ;
des dommages causés aux infrastructures d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de fourniture d’électricité.

Ce document présente le cadre juridique et politique de la protection de l’environnement en période de conflit armé. Il décrit aussi les mesures qui peuvent ou devraient être prises par les États et les autres acteurs, notamment les groupes armés non étatiques ainsi que les acteurs humanitaires, communautaires ou privés, pour réduire au minimum la dégradation de l’environnement.