El Salvador

Il me manque une partie de mon cœur. J’ai pleuré ici, au Mexique, aux États-Unis, dans la caravane. Avec le départ de mon fils, la moitié de mon cœur s’est envolée. Il a été retrouvé dans des fosses clandestines en 2011 et n’a été rapatrié qu’en 2015. Cela a été un processus très difficile : ils voulaient l’incinérer et j’ai dû batailler pour recevoir ses restes au lieu de cendres. Je vois encore un psychologue, je souffre beaucoup, je pleure, puis ça passe, puis ça recommence. Nous sommes toujours dans une quête de vérité et de justice parce que nous avons besoin de savoir pourquoi mon fils a subi ce qu’il a subi.

Bertilia mère d’un jeune disparu.

Je me sens très privilégiée de participer à la formation sur les soins d’urgence de base dont nous bénéficions grâce au soutien du CICR. Cela va avoir un impact énorme sur les soins d’urgence dispensés à nos patients. Le principal bénéficiaire est la population salvadorienne, car nous avons des taux élevés de violence, d’accidents de la route, de problèmes de brûlures et d’accidents du travail.

María Salomé infirmière coordinatrice du centre d’urgences d’Apopa.

Le changement a été considérable. Même si nous étions une colonie abandonnée – et cela, nous n’aurons de cesse de le répéter –, nous étions stigmatisés : personne ne pouvait venir nous voir, et nous étions sûrs d’avoir des problèmes si nous disions d’où nous venions. Grâce au CICR, des portes se sont ouvertes.

Silvia Cabrera représentante de l’Association de développement communautaire San Leonardo.