Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, affaibli moralement et au bord de la faillite, le CICR voit son existence mise en cause. On lui reproche de ne pas avoir dénoncé publiquement les crimes nazis envers les Juifs et les prisonniers de guerre soviétiques, et on lui reproche aussi ses liens avec l’establishment suisse. Dix ans plus tard, sa position est rétablie.
De Yalta à Dien Bien Phu retrace l’action du CICR durant la décennie qui suit le conflit mondial, qu’il s’agisse des opérations conduites en faveur des victimes de conflits, ou des initiatives prises dans le domaine du droit international humanitaire. Sur le plan opérationnel, outre les séquelles de la Seconde Guerre mondiale, cette période est marquée par les conflits et les troubles armés qui accompagnent la décolonisation en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que par les conflits liés à la Guerre froide. Sur le plan du droit international, elle est dominée par l’adoption, en 1949, des quatre Conventions de Genève.