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Burkina Faso : La Croix-Rouge Burkinabé et le CICR déploient leurs équipes et du matériel médical d’urgence suite à l’attaque survenue à Barsalogho

Barsalogho, centre médical. Des patientes.

Dakar/Ouagadougou (CICR) – Suite à l’attaque survenue à Barsalogho le 24 août 2024, qui a provoqué la perte tragique de vies humaines parmi la population civile, et un afflux important de blessés vers les centres de santé, la Croix-Rouge Burkinabé (CRBF) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se sont mobilisés aux côtés des victimes.

Dès les premières heures, les équipes de la Croix-Rouge présentes à Barsalogho ont disponibilisé des médicaments, des produits de première nécessité et des kits chirurgicaux pour la prise en charge des blessés. Les blessés graves ont été pris en charge et évacués avec l’appui des ambulances de la CRBF vers Ouagadougou, où le CICR poursuit leurs suivis avec un appui en matériel médical.

« Face à l’afflux de blessés, le CICR a appuyé la chaine de prise en charge de ces derniers tant au niveau de l’hôpital de district de Barsalogho, qu’au niveau des hôpitaux universitaires de Ouagadougou, avec des médicaments comme des antibiotiques et des anti-douleurs, des consommables médicaux et des kits de stabilisation », explique Anwaz Bashir, responsable des opérations au CICR.

La CRBF a également déployé une douzaine de psychologues pour un accompagnement psychosociale des victimes et de leurs proches, et l’approvisionnement en eau potable des personnes affectées et du personnel soignant.

Suite à ces événements tragiques et traumatisants, plusieurs personnes sont portées disparues. Les familles ont besoin de réponses et ont le droit de savoir le sort de leurs proches. La Croix-Rouge a déployé des volontaires formés en Protection des liens familiaux à Kaya et à Barsalogho. Elle s’efforce d’identifier les personnes affectées afin de les aider à maintenir le lien avec leur famille.

« En plus de l'aide apportée pour protéger les liens familiaux, les personnes affectées par cet incident ont aussi besoin d'un accompagnement psychosocial, de la nourriture et des biens essentiels » déclare Dr. Emmanuel Sawadogo, Coordonnateur santé intérimaire de la CRBF.

La Croix-Rouge est préoccupée par la recrudescence des violences armées qui affectent les populations civiles au Burkina Faso. Elle rappelle l’importance du respect de la vie humaine et demande à ce que les blessés aient accès aux soins médicaux dont ils ont besoin.

Note opérationnelle :

  • Donation de médicaments et intrants médicaux pour la stabilisation des blessés à l’hôpital de district de Barsalogho
  • Appui à la prise en charge chirurgicale des blessés référés au niveau de 3 hôpitaux universitaires de Ouaga (Yalgado, Bogodogo et Tengadogo)
  • Mobilisation de 40 volontaires de la Croix-Rouge afin d’effectuer le montage de tentes médicales, le triage et l’orientation des patients, et le brancardage des blessés ;
  • Déploiement de 2 ambulances à Kaya pour le transport des blessés depuis l’aérodrome vers les différents centres de prise en charge et de Kaya vers Ouagadougou ;
  • Activation d’une équipe d’urgence chargée de prévenir les disparitions et de rétablir les liens familiaux dans les villes de Kaya et Barsalogho ;
  • Donations de 150 kits non alimentaire composés de couvertures, de savons, et de seaux en plastique aux personnes blessés et leurs accompagnants ;
  • Distribution de vivres au profit de 700 familles des victimes à Barsalogho ;
  • Distribution d’eau potable aux personnes blessées et à leurs accompagnants.

Depuis 2018, le CICR en collaboration avec la Croix-Rouge Burkinabè et d’autres composantes du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge intervient à différents niveaux notamment au sein des Centres de Santé afin d’améliorer l’accès aux soins de santé pour les populations affectées par les violences armées au Burkina Faso. Au fil des années, ses interventions se sont progressivement renforcées et adaptées à la dynamique du contexte en mettant en place des programmes qui apportent résiliences aux populations sur le long terme.