Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région – quatrième conférence de Bruxelles, 30 juin 2020

Déclaration du président du CICR Peter Maurer

30 juin 2020
Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région – quatrième conférence de Bruxelles, 30 juin 2020

Excellences, chères et chers collègues,

Nous devons regarder la réalité en face : dans cette guerre, des personnes meurent inutilement parce que l'aide humanitaire dont leur survie dépend fait l'objet de marchandages politiques honteux.

Le blocage des lignes de front et des frontières retient des millions de personnes en otage.

La seule position que nous puissions prendre, d'un point de vue moral et juridique, est de répondre aux besoins de la population dans le cadre d'une approche strictement humanitaire.

Il est urgent que le CICR et ses partenaires, le Croissant-Rouge arabe syrien et les autres composantes du Mouvement, intensifient les activités vitales qu'ils mènent en Syrie et en particulier dans la poche d'Idlib.

Avec le Croissant-Rouge arabe syrien, nous fournissons des services adaptés aux besoins de la population et assurons en parallèle les secours d'urgence et une assistance à plus long terme. Notre action s'étend aussi aux pays voisins, où nous apportons une aide essentielle à des millions de déplacés et contribuons à rechercher les personnes disparues.

Notre responsabilité est de fournir des services humanitaires neutres, indépendants et impartiaux dans le cadre juridique fixé par les Conventions de Genève. La responsabilité des États, c'est de nous permettre de le faire en mettant en place les conditions requises.

Aussi demandons-nous aux États de renforcer les efforts qu'ils déploient pour :

1. respecter et faire respecter le droit international humanitaire ;

2. assurer aux humanitaires un accès durable et non politisé – préservez l'action humanitaire de toute instrumentalisation en fondant vos politiques sur le droit, qui est la seule base raisonnable pour dégager un consensus ;

3. continuer à œuvrer pour que les ressortissants étrangers détenus ou internés soient rapatriés conformément aux obligations internationales en vigueur;

4. De plus, malgré les difficultés économiques, nous demandons aux donateurs de maintenir leur soutien en faveur de la Syrie et des autres pays de la région.


Je vous remercie de votre attention.