Bujumbura (CICR) - Dans le but de renforcer les capacités nationales en gestion des dépouilles mortelles lors de catastrophes, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé du 8 au 11 novembre 2016 la troisième formation de l'année sur ce sujet à l'attention des différentes autorités du Burundi.
Les désastres et les situations d'urgence entrainent des conséquences humanitaires importantes y compris des pertes en vies humaines. Il est extrêmement important aussi bien pour les familles que les communautés affectées que les morts soient récupérés d'une manière rapide et dans la dignité, afin de pouvoir être mieux identifiés et restitués à leurs proches en deuil.
D'après Pierre Perich, médecin légiste et conseiller médico-légal responsable de la formation, « l'identification des corps repose sur la comparaison d'éléments notés lors de l'examen du cadavre avec des éléments d'identification recueillis auprès des familles des disparus ». Pour ce consultant du CICR, « le but ultime est la restitution du corps aux familles afin que les rites puissent s'appliquer, atténuant ainsi la peine liée à la disparition de l'être cher ».
La gestion adéquate des dépouilles mortelles constitue une des responsabilités essentielles des autorités. Les ministères impliqués (Santé, Solidarité, Sécurité, Défense et Justice) et les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi ont été invités à participer à ces formations organisées par le CICR, afin d'être en mesure d'apporter la réponse la mieux adaptée dans ce type de situation dramatique.
Karoliina Viita, coordinatrice en charge des activités de protection du CICR, souligne que cette formation a été organisée dans le but de renforcer les capacités des institutions nationales dans le cadre de la gestion des morts, de leur découverte jusqu'à leur restitution aux familles après identification.
La formation a été dispensée par le CICR en étroite collaboration avec la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes.
Suite à la formation, la Plateforme Nationale prévoit l'organisation d'une commission technique, dont la première réunion est prévue les 15 et 16 novembre 2016, à Gitega. Cet atelier aura pour but de définir les bases d'une stratégie de gestion des morts dans le cadre de l'actuelle Stratégie National de Gestion des Catastrophes.
Informations complémentaires:
Juliana Amador, Département Communication CICR Bujumbura : +257 79 989 969