Conflit du Haut-Karabakh : assurer un lien vital entre les familles et leurs proches détenus
- Toute la famille se presse dans le salon. Serrés les uns contre les autres, des proches sont assis sur le sofa ou sur des chaises ; d’autres essayent de se glisser dans la pièce. Comme le public attendant le début d’un film ou d’un spectacle, adultes et enfants retiennent leur souffle, les yeux rivés sur le grand écran accroché au mur.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- La vidéo démarre. Il est là, sur l’écran, l’être cher que ses proches n’ont pas vu depuis plusieurs mois. Il envoie ses salutations et témoigne de son affection. Pour les familles en Arménie des personnes détenues en Azerbaïdjan suite à la récente intensification du conflit du Haut-Karabakh, chaque message vidéo transmis par le personnel du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une lueur d’espoir. Recevoir ainsi directement des nouvelles de leurs proches est le seul moyen pour ces familles de les savoir en vie.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Le CICR effectue des visites auprès des personnes dont la détention a été officiellement confirmée. Il aide ces détenus à rétablir et à maintenir le contact avec leur famille. Cela se fait par le biais de messages Croix-Rouge (lettres manuscrites contenant de brèves nouvelles familiales), de messages verbaux, d’appels téléphoniques et de vidéos préenregistrées. Parfois, un appel – ou une courte lettre manuscrite, ou une vidéo de deux minutes – peut tout changer.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Des contacts réguliers entre le CICR et les autorités détentrices concernées permettent d’obtenir la notification de la détention ainsi que l’accès aux personnes détenues. Un dialogue bilatéral et confidentiel sur les conditions de détention est également maintenu.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- La vieille femme a le souffle court, les larmes lui brûlent les yeux. En entendant la voix de son petit-fils et en voyant son visage, elle éprouve des émotions contradictoires : tristesse et joie, espoir et douleur, espérance et incertitude. Elle demande que l’on repasse la vidéo ; elle ne se lassera jamais de revoir ces images.Gohar TER-HAKOBYAN/ICRC
- La douleur est la même pour tous, mais certains la vivent différemment. À la fin du message vidéo reçu du proche détenu, la famille commence à enregistrer sa réponse. Cette famille pense qu’il est important de sourire. Cela enverra de l’énergie positive au détenu et cela le rendra heureux.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Un détenu arménien en Azerbaïdjan regarde le message vidéo envoyé par sa famille ; ses codétenus attendent leur tour.Aida ALIYEVA/CICR
- Non seulement les équipes du CICR aident les détenus à maintenir le contact avec leurs proches mais, lors des visites, elles évaluent les conditions de détention pour s’assurer que les détenus sont traités avec humanité et dignité.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- La mère d’un détenu regarde le message vidéo qu’il a enregistré pour elle.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- La tête appuyée sur ses bras croisés sur une table vide, une petite fille regarde attentivement le message vidéo envoyé par son père.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Après avoir visionné les messages vidéo, les familles ont de nombreuses questions à poser au personnel du CICR concernant le bien-être de leurs proches et la possibilité de leur retour. Le CICR n’est pas impliqué dans la décision des autorités de libérer et de rapatrier des détenus, y compris quant à savoir qui sera libéré et quel sera le lieu de rapatriement. Nous pouvons toutefois intervenir en tant qu’intermédiaire neutre, si les parties en font la demande, pour faciliter le rapatriement des détenus, en toute sécurité et de leur plein gré.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Une femme regarde le message vidéo d’un proche détenu.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
- Moment d’émotion pour cet homme qui visionne en silence le message vidéo enregistré par son fils. Les familles connaissent la douleur de l’incertitude et de l’attente, mais le fait de pouvoir rester en contact est un réconfort pour les personnes séparées par le conflit. C’est pour cela que nous aidons à faire en sorte que personne ne soit oublié.Gohar TER-HAKOBYAN/CICR
Le CICR effectue régulièrement des visites auprès des personnes détenues dans le cadre du conflit du Haut-Karabakh. Au cours de ces visites, nous évaluons les conditions de détention et le traitement réservé aux détenus. Nous facilitons le maintien du contact entre les détenus et leur famille, après avoir obtenu l'accord des autorités détentrices pertinentes et convenu avec elles des moyens de communication mis à disposition : messages Croix-Rouge, salutations orales, appels téléphoniques et vidéos préenregistrées. Destinés à l'échange de nouvelles entre les détenus et leurs proches, les messages contiennent exclusivement des informations de caractère personnel et familial.
Organisation impartiale, neutre et indépendante, le CICR a la mission exclusivement humanitaire de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d'autres situations de violence, et de leur porter assistance. Nous nous efforçons également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit humanitaire et des principes humanitaires universels.