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30-08-2024

Dans l’attente de nouvelles : le calvaire sans fin et la résilience des familles qui ont perdu la trace d’un proche lors du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine

Depuis le début du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine en 2014 et son escalade en 2022, de nombreuses vies ont été brisées de part et d’autre, et plusieurs milliers de personnes ont été tuées ou ont disparu au cours des hostilités. Si des milliers de familles ont finalement pu savoir ce qu’il était advenu des êtres chers dont elles étaient sans nouvelles et ont pu faire leur deuil, des dizaines de milliers d’autres vivent toujours dans l’angoisse et l’incertitude, ne sachant pas où se trouvent leurs proches ni ce qui leur est arrivé.

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Olena Masliuk standing at the train station

Une longue attente à la gare

Kiev, Ukraine – Olena Masliuk, 25 ans, habite à Kiev et cherche désespérément à retrouver la trace de son frère Andrii, membre des forces armées ukrainiennes. Andrii a disparu en décembre 2022, alors qu’il se trouvait sur la ligne de front dans la région de Lougansk. Olena se souvient parfaitement des adieux empreints à la fois de joie et de tristesse qu’ils se sont faits dans une gare de la région de Ternopil, un mois avant qu’il ne rejoigne l’armée.

Dix jours après sa disparition, c’était l’anniversaire d’Andrii, une date qui a marqué aussi le début d’une attente insoutenable pour Olena et sa famille. Plus d’un an et demi après, ils n’ont toujours aucune nouvelle de lui. Leur père, qui vivait dans la région de Ternopil, est décédé en 2024 sans savoir ce qu’il était advenu de son fils.

Olena trouve un peu de réconfort au contact d’un réseau de 17 autres familles dont des proches ont disparu dans les mêmes circonstances qu’Andrii. La douleur qu’elle partage avec elles alimente sa détermination. « Chaque fois que je pense à lui, je sens qu’il est vivant et qu’il reviendra parmi nous, dit-elle. Dans les mauvais jours, il m’arrive de rêver de lui, et dans ces rêves, il revient pour me dire qu’il est en vie et que tout va bien. Je suis convaincue qu’il reviendra. »

Olena holds a childhood photo of herself and her brother Andrii close to her chest at a train station in Kyiv.
Amnon Gutman/CICR
Olena holds a childhood photo of herself and her brother Andrii close to her chest at a train station in Kyiv.
Dans une gare de Kiev, Olena serre contre sa poitrine une photo d’elle et de son frère Andrii quand ils étaient enfants.Photo: Amnon Gutman/ICRC

Un vide sur les rives du lac

Kiev, Ukraine – Nina Tkachenko, 47 ans, n’a eu de cesse de rechercher son petit ami, Vasyl, un infirmier militaire qui a disparu en janvier 2023 dans le village de Paraskoviivka, près du district de Bakhmout aujourd'hui dévasté. Malgré les nombreux efforts déployés en vain pour retrouver sa trace dans les hôpitaux de Donetsk et de Lougansk, Nina garde espoir.

Elle puise sa force dans une communauté de familles qui, comme elle, font face à l’incertitude et à la douleur qui accompagne toute recherche d’un proche disparu. Leur expérience commune est une source de soutien et de résilience. Bien que le chemin soit semé de difficultés, Nina s’accroche à la conviction qu’elle parviendra un jour à retrouver Vasyl.

Nina standing by the waters of the Sviatoshynske Lake in Kyiv, reflects on the memories she and Vasyl shared here, a place where they spend time together.
Sur les rives du lac Sviatoshynske, à Kiev, Nina se remémore les moments qu’elle a vécus avec Vasyl à cet endroit, où ils passaient beaucoup de temps ensemble.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Nina standing by the waters of the Sviatoshynske Lake in Kyiv, reflects on the memories she and Vasyl shared here, a place where they spend time together.
Nina se tient dans les eaux du lac Sviatoshynske, à Kiev, avec dans ses mains un portrait de Vasyl. Ce lac était l’un de leurs endroits préférés, où ils venaient souvent nager et passer du temps ensemble.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Nina stands in the middle of the Sviatoshynske Lake in Kyiv, holding a portrait of Vasil. The lake was one of their favourite spots, where she and Vasyl used to swim and spend time together.
Nina regarde une photo de Vasyl flotter à la surface du lac Sviatoshynske. « Je suis sûre que Vasyl est vivant et qu’il reviendra », dit-elle.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Une sœur attend le retour de son frère

Antonina holds a portrait of her brother Mykola, in the Cathedral of Nativity in Korosten
Amnon Gutman/CICR

Korosten, région de Jitomir, Ukraine – Antonina Vakulenko, 36 ans, se souvient de son enfance passée avec son jeune frère Mykola, 33 ans. Ils ont grandi dans un petit village près de Korosten, dans la région de Jitomir. Enfants, ils se rendaient souvent au parc Drevlianskyi et à la cathédrale de la Nativité, où leur grand-mère Mariia chantait dans la chorale. 

Le 25 décembre 2022, Mykola a été déployé sur la ligne de front à Lougansk. Deux jours plus tard, la famille a été informée qu’il avait disparu au cours des hostilités.

Au début du mois de janvier 2023, Antonina et sa famille ont commencé à rechercher des informations sur Mykola par le biais de plusieurs canaux Telegram. Ils ont consulté toutes les sources disponibles, finissant par trouver des images qui les ont amenés à penser qu’il avait été blessé et avait succombé à ses blessures. En mars 2023, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) les a cependant informés que Mykola avait été fait prisonnier de guerre.

Tenaillée par l’incertitude et l’angoisse, Antonina a trouvé du réconfort dans les contacts établis avec d’autres familles de prisonniers de guerre de la même unité que son frère. « Cela m’aide à faire face mentalement à la situation dans laquelle nous nous trouvons tous, dit-elle. Nous partageons la même douleur et, ensemble, nous nous soutenons mutuellement. Lorsqu’une nouvelle famille rejoint notre groupe, nous sommes tous là pour l’aider. »

En mars 2023, Antonina s’est vu offrir un moment de soulagement –un appel téléphonique avec Mykola depuis son lieu de détention. « Je veux que mon frère revienne, dit-elle d’une voix calme mais déterminée, et j'espère que tous les soldats et les civils portés disparus ou capturés pourront revenir au plus vite à la maison sains et saufs. »

Antonina holds a portrait of her brother Mykola, in the Cathedral of Nativity in Korosten
Antonina tient dans ses mains un portrait de son frère Mykola dans la cathédrale de la Nativité, à Korosten, un lieu emblématique de leur enfance, où tous deux venaient assister aux offices avec leur grand-mère.
Photo: Amnon Gutman/ICRC
Antonina clutches a sweater belonging to her brother Mykola at the Drevlianskyi Park
Antonina serre autour de ses épaules un pullover appartenant à son frère Mykola dans le parc Drevlianskyi, un endroit rempli de souvenirs de leur enfance passée ensemble. Ce pull représente pour elle un lien tangible avec son frère et symbolise l’espoir qu’elle a de le voir revenir.
Photo: Amnon Gutman/CICR

La quête d’une mère pour retrouver son fils

Lidiia Misiurenko holds a portrait of her son to her chest as she stands in the sunshine next to a wall and sandbags
Amnon Gutman/CICR

Poltava, Ukraine – Lidiia Misiurenko, 71 ans, a passé les dix dernières années à rechercher son fils, Borys Misiurenko, 49 ans, qui a été fait prisonnier le 20 juin 2014 dans la région de Lougansk. Borys était chargé d’acheminer de l’aide aux soldats dans la région.

Le fils de Borys, Maksym, aujourd'hui âgé de 27 ans, a été profondément affecté par la capture de son père. En réaction, il a lui-même acheminé des secours humanitaires jusqu’au village de Chtchastia. Plus tard dans l’année, il s’est engagé dans les forces armées ukrainiennes et n’a jamais cessé de servir depuis. Il a même reçu une médaille du Conseil national de sécurité ukrainien. Depuis dix ans, Lidiia cherche inlassablement à obtenir des informations sur Borys, mais ses efforts ont été infructueux. Elle a parfois l’impression que son fils a été oublié.

Lidiia fait désormais partie de l’ONG « Familles de personnes détenues ou disparues de Poltava », un groupe de civils qui partagent le même vécu – la disparition ou la capture d’un de leurs proches. Malgré toutes ces années d’incertitude, sa conviction demeure intacte : « Je suis certaine que Borys est vivant et qu’il reviendra un jour parmi nous », dit-elle avec calme et détermination.

Lidiia holds one of Borys' photographs
Lidiia tient dans ses mains une photographie de Borys dans l’une des salles de classe du Lycée N°6 de Poltava, l’école où il a étudié. Ce lieu, rempli de souvenirs de l’enfance de son fils, donne une résonance poignante à cette mère qui, pendant dix ans, a cherché sans relâche à retrouver la trace de son fils disparu.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Lidiia Misiurenko stands in the Corpus Park in Poltava, holding a photo of her son, Borys
Dans le parc Corpus de Poltava, Lidiia Misiurenko tient une photo de son fils Borys, capturé en 2014.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Le combat de Viktoriia pour que les disparus ne soient pas oubliés

Chutove, région de Poltava, Ukraine – Viktoriia Koroliova, 30 ans, est mère de deux jeunes enfants, Yaroslav, 10 ans, et Denys, 7 ans. Son mari, Oleksander, a été déployé sur la ligne de front dans la région de Lougansk. En juillet 2023, il a disparu pendant les hostilités. Viktoriia a eu une dernière conversation téléphonique avec lui le 9 juillet, et quelques jours plus tard elle a reçu la terrible nouvelle de sa disparition. Depuis, elle vit dans une douloureuse incertitude, ne sachant pas si Oleksander est vivant, blessé ou détenu.

L’histoire de Viktoriia et d’Oleksander a commencé en 2010, lorsqu’ils se sont rencontrés à l’université de Chutove. À l’occasion d’un concert, il lui a proposé d’y aller avec lui et, deux semaines plus tard, ils ont commencé à sortir ensemble. Au bout d’un mois et demi, ils ont emménagé ensemble, début d’une vie commune qui dure depuis 14 ans. Le conflit armé a déjà coûté la vie à son jeune frère, et à présent il lui a enlevé son mari. 

Malgré l’angoisse qui la tenaille, Viktoriia est devenue un pilier de soutien pour d’autres personnes dans la même situation. Elle gère un groupe d’entraide pour les familles de 30 soldats disparus et est active en ligne, organisant des manifestations de soutien aux soldats en captivité. « On ne sait jamais quelle portée ces activités peuvent avoir – il se peut que les prisonniers de guerre eux-mêmes en entendent parler, ou quelqu’un qui pourrait les aider », explique-t-elle. 

Viktoriia est déterminée à rester visible et à faire entendre sa voix : « Il faut toujours être là, ne jamais perdre espoir de revoir ses proches, même s’ils sont portés disparus depuis longtemps. »

Viktoriia Koroliova sits on the edge of a bed and holds her husband's fatigue jacket close
Viktoriia Koroliova serre sur ses épaules le treillis de son mari, symbole de son absence mais aussi de l’espoir qu’elle garde intact. « J’ai l’impression que Dieu a décidé de me punir », dit-elle en réfléchissant à la douleur liée à sa disparition.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Viktoriia looks directly into the camera, her gaze steady, with a family photo hanging behind the wall in her bedroom
Viktoriia regarde fixement la caméra, avec en arrière-plan une photo de famille accrochée au mur de sa chambre. « Vous ne prenez vraiment la mesure de la guerre que lorsqu’elle vous touche directement », explique-t-elle.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Viktoriia and her sons, Yaroslav and Denys, stand together, eyes fixed on a photo of their missing husband and father.
Viktoriia et ses fils Yaroslav et Denys regardent ensemble une photo de leur mari et père disparu. « Il faut toujours être là, ne jamais perdre espoir de revoir ceux qu’on aime », dit-elle avec détermination.
Photo: Amnon Gutman/CICR

L’alliance de mariage

Svitlana is showing her husband's wedding ring at the location of a destroyed building in Saltivka, Kharkiv.
Svitlana tient dans sa paume l’alliance de son mari sur le site d’un immeuble détruit, dans le quartier de Saltivka, à Kharkov.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Kharkov, Ukraine – Svitlana Bilous, 34 ans, originaire de la région de Donetsk, vit à Kharkov depuis 2006. Son mari, Anatolii, 35 ans, également originaire de Kharkov, a disparu en avril 2023 au cours des hostilités dans la région de Donetsk. 

Avant qu’Anatolii ne soit déployé, ils se sont mariés lors d’une cérémonie privée. Il a alors promis à Svitlana qu’à son retour, « ils célébreraient leur mariage devant Dieu ». Dans le dernier message qu’il lui a adressé, il lui disait : « Tu es la personne la plus importante dans ma vie. »

Comme Anatolii ne donnait plus de ses nouvelles, Svitlana a commencé à contacter ses amis de l’armée et de son unité, jusqu’au jour où elle a reçu une notification officielle lui annonçant qu’Anatolii avait disparu durant les combats.

Déterminée à retrouver son mari, Svitlana a cherché à obtenir des informations par tous les moyens possibles. Le premier mois qui a suivi sa disparition a été particulièrement éprouvant pour elle, Kharkov étant restée sous le feu de bombardements incessants. Elle est alors entrée en contact avec d’autres familles de soldats disparus, auprès desquelles elle a trouvé un peu de soutien et de réconfort. Elle a également participé activement à des groupes de médias sociaux consacrés aux familles de disparus. 

Lors de l’escalade du conflit armé en 2022, Svitlana et Anatolii s’étaient portés volontaires pour aider les personnes piégées dans leur immeuble, en leur apportant des provisions et d’autres produits de première nécessité. Svitlana continue de faire du bénévolat chaque fois qu’elle le peut, animée par la conviction qu’Anatolii est toujours en vie et qu’ils seront un jour réunis.

Svitlana is standing at the location of a building in Saltivka, Kharkiv, which has hit in 2022. At the time, Svitlana and Anatolii volunteered to help people trapped in their building.
Svitlana se tient au milieu des décombres d’un bâtiment qui a été détruit en 2022 dans le quartier de Saltivka, à Kharkov. À l’époque, Svitlana et Anatolii s’étaient portés volontaires pour aider les personnes qui s’étaient retrouvées coincées dans cet immeuble.
Photo: Amnon Gutman/CICR
Svitlana leaning against a wall in her home
Amnon Gutman/CICR

L’ours en peluche

Liudmyla Sidko clutches a small teddy bear puppet, the final gift from her husband Vitalii before he returned to the frontlines.
Liudmyla Sidko tient dans ses mains un petit ours en peluche, dernier cadeau que son mari Vitalii lui a offert avant de retourner au front. Vitalii a tragiquement perdu la vie sur le front en janvier 2023.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Poltava, Ukraine – Liudmyla Sidko, 26 ans, et son mari Vitalii, 30 ans, ont partagé une vie marquée par l’amour et la souffrance.

Quelques jours avant que Liudmyla ne perde le contact avec lui, Vitalii était revenu à la maison, dans le village de Chutove, pour une brève visite. Tous deux ont pleinement profité de ces derniers moments passés ensemble. Avant de repartir, Vitalii a offert à Liudmyla un petit ours en peluche en guise de cadeau d’adieu. Par la suite, il a été établi qu’il est mort au combat sur la ligne de front à Klishchiivka, près de la ville de Bakhmout.

Après la mort de Vitalii, il est devenu trop douloureux pour Liudmyla de rester à Chutove, où ils avaient vécu ensemble. Elle a alors décidé de déménager à Poltava, où ils avaient passé beaucoup de temps ensemble. « Ne renoncez pas à votre vie, prenez soin de vous et souvenez-vous toujours des bons moments que vous avez vécus avec vos proches », dit-elle en s’accrochant aux souvenirs qu’ils ont créés ensemble.

Liudmyla trouve du réconfort en passant du temps avec sa sœur aînée Tetiana et ses deux jeunes fils. Le fait d’être en famille l’a aidée à surmonter son immense chagrin.

Liudmyla rêve maintenant d’écrire un livre sur la vie de Vitalii, dans l’espoir de perpétuer sa mémoire et de garder vivants leurs moments de vie commune. 

Liudmyla Sidko and her sister Tetiana stand side by side, holding hands next to Vitalii's grave in the cemetery of Chutove village.
Liudmyla Sidko et sa sœur Tetiana se tiennent par la main au pied de la tombe de Vitalii, dans le cimetière du village de Chutove. Sa sœur et ses jeunes neveux sont une source de réconfort pour Liudmyla, qui doit composer avec la douleur de la perte. « Ne renoncez pas à votre vie, prenez soin de vous et souvenez-vous toujours des bons moments que vous avez vécus avec vos proches », glisse-t-elle.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Je veux encore croire qu’il est vivant

Valentyna Savustianenko holding a picture of her son, Ihor Lytvyn
Valentyna Savustianenko, 54 ans, tient dans ses mains une photo de son fils unique, Ihor Lytvyn, qu’elle a perdu en janvier 2023.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Chornukhy, Poltava – Valentyna Savustianenko, 54 ans, a perdu son fils unique, Ihor Lytvyn, en janvier 2023.

Ihor a rejoint les forces armées ukrainiennes en 2015 et a servi pendant trois ans avant de retourner à la vie civile en 2018. Pendant cette période, lui et sa compagne Olena ont eu un enfant, Sviatoslav, qui a aujourd'hui 5 ans. 

L’escalade du conflit armé en 2022 a changé le cours de la vie d’Ihor. En août 2022, il a été déployé à Soledar, dans le district de Bakhmout. Initialement porté disparu au combat, sa famille s’est retrouvée soudainement plongée dans une douloureuse incertitude. En janvier 2023, il a été officiellement confirmé qu’il était mort au combat.

Valentyna a reçu la terrible nouvelle de la disparition de son fils le jour qui s’est avéré être celui où il est mort. La veille, c’était son anniversaire et ils s’étaient parlé au téléphone. « Tout se passe bien, l'avait rassurée Ihor. Je reviendrai sain et sauf et tout ira pour le mieux. »

Le lien entre mère et fils était très fort, et après sa disparition, Valentyna s’est jointe aux manifestations et a cherché désespérément à obtenir des informations sur Ihor. 

En février 2023, dans le cadre d’un échange de corps entre les deux parties, la dépouille d’Ihor a été rendue à l’Ukraine. En décembre 2023, un test ADN a confirmé son identité et sa mort. Malgré cela, Valentyna n’a pas perdu espoir : « J’espère qu’un jour mon fils frappera à ma fenêtre et me dira : "Bonjour maman, je suis de retour et je suis vivant." »

Valentyna standing in a hallway holding the hand of her father, Volodymyr Savustianenko, 83, who has been helping her cope with the loss of her son
Valentyna n’a pas d’autres enfants, mais elle trouve du réconfort auprès de son père, Volodymyr Savustianenko, 83 ans, qui l’aide à surmonter cette perte tragique. Tous deux se tiennent à l’intérieur de l’école locale de à Chornukhy, où Ihor a étudié.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Aujourd'hui, Valentyna partage son expérience avec d’autres familles ukrainiennes confrontées à des situations similaires, offrant conseils et soutien à ceux qui sont toujours à la recherche de leurs proches.

Son autre moitié

She holds a necklace she wears that has another part with Lyosha, strengthening their bond even in these difficult times.
Alina porte à son cou la moitié d’un pendentif qu’elle partage avec Oleksiy, symbole du lien qui les unit même en ces temps difficiles.
Photo: Amnon Gutman/CICR

Kiev, Ukraine – Alina Potapova, 34 ans, attend depuis plus d’un an le retour de son fiancé, Oleksiy, qui se trouve en captivité depuis fin juillet 2023. Peu après sa disparition au combat, Oleksiy a été déclaré prisonnier de guerre.

Dans la vie civile, Oleksiy était un musicien professionnel, connu pour ses talents de saxophoniste. Il parlait aussi couramment plusieurs langues. Après leur rencontre, la relation entre Alina et Oleksiy a rapidement pris son envol. « Il avait des yeux d’une incroyable douceur qui reflétaient sa sincérité et son âme noble. Un véritable gentleman des temps modernes », glisse Alina avec émotion.

Une semaine avant sa disparition, ils ont passé plusieurs jours ensemble, un moment qui revêt une importance particulière pour Alina. « Sur le quai de la gare, j’ai réussi à lui dire la chose qui me tenait le plus à cœur : "Quoi qu’il arrive, je serai toujours avec toi, parce que tu fais partie de moi et que je tiens à toi plus que tout au monde." Et cette promesse, je la maintiens fidèlement », confie-t-elle.

Depuis plus d’un an, Alina n’a pas eu de contact avec son fiancé et ignore comment il se porte. Son objectif à l’heure actuelle est de pouvoir échanger des messages écrits avec lui, comme le prévoient les Conventions de Genève, et d’attendre un éventuel échange de prisonniers. « La captivité tue non seulement ceux qui s’y trouvent, mais aussi leurs familles. L’attente et l’incertitude vous rendent fou, mais nous nous battons chaque jour pour leur liberté et nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que tous nos défenseurs soient de retour chez eux », conclut Alina.

Alina sits by a window holding army fatigues
Amnon Gutman/CICR

Alina et Oleksiy se sont rencontrés dans le quartier et ont commencé à se fréquenter. Oleksiy s’est vu attribuer le statut de prisonnier de guerre.

Dans l’attente lancinante de nouvelles

Close-up of Nina's face on a sunny day, with sunglasses on her head
Amnon Gutman/CICR

Kiev, Ukraine – Andrii, le frère de Nina, était âgé de 48 ans, marié et père de trois enfants, et vivait avec sa famille à Marioupol. Il a disparu à la fin du mois de mars 2022 près de sa ville natale. La dernière fois que sa famille a été en contact avec lui, c’était le 28 février. Andrii a disparu le 21 mars 2022.

Depuis, Nina et sa famille font tout ce qu’elles peuvent pour trouver des informations sur Andrii. Nina est en contact avec d’autres familles de soldats et de civils disparus ou capturés, et assiste régulièrement à toutes les réunions et manifestations organisées par les familles et les autorités dans l’espoir d’obtenir des informations sur son frère. 

L’épouse d’un des soldats de la même unité qu’Andrii a déclaré que son mari l’avait vu pendant les combats, mais qu’ils ne s’étaient pas parlé.

Maryna, l’épouse d'Andrii, recherche activement avec Nina des informations sur Andrii, mais jusqu’à présent, elles n’ont reçu aucune nouvelle sur l’endroit où il pourrait se trouver.

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