Des moments de joie pris sur le vif par de jeunes photographes de Gaza

Ils nous font entrevoir la façon dont les jeunes Gazaouis vivent leur vie en attendant des solutions politiques trop longtemps différées.

  • Un jeune pêcheur du camp de réfugiés de Deir el-Balah à Gaza.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ayesh Haroun
  • Les enfants palestiniens allument des bougies pendant une coupure de courant : à Gaza, on est privé d’électricité en moyenne 20 heures par jour.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Mahmoud Issa
  • Un moment de gaieté pour une famille pauvre du nord de Beit Lahia. Le père gratte la guitare, une jeune fille danse tandis que les garçons font de la musique avec de simples ustensiles de cuisine.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Mouhamad Al-Barawi
  • Un enfant handicapé joue sur la plage avec sa sœur qui partage sa joie et son bonheur. Malgré le handicap et les conditions de vie difficiles à Gaza, il y a toujours de l’espoir.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Louay Sawafeeri
  • La pauvreté n’empêche pas les enfants de s’amuser. Cette photo est porteuse d’un message profond : le bonheur est dans la simplicité.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Fadi Badwan
  • Un enfant faisant ses devoirs sur le balcon de sa maison de fortune.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Sanad Abu Latifeh
  • Des enfants de Gaza assis dans le coffre d’une vieille voiture. Ils font de la musique sur un jouet et s’amusent malgré leur dénuement.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ahmad Hasaballah
  • Osama a perdu ses jambes. Il est passé par une rude épreuve, jusqu’au moment où il a décidé de faire du sport et de surmonter son invalidité. Il lui a fallu beaucoup de détermination et une volonté de fer.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Khalil Zayegh
  • Au service des dialyses de l’hôpital local de Gaza, Mourad Mourad, aussi connu sous le nom de « clown docteur », fait passer un bon moment aux enfants.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Omar Al-Qatta
  • Mohammad Abu Kameel, 29 ans, a lancé la campagne « Nous ne faisons tous qu’un » pour sensibiliser la société à la présence de handicapés en son sein, à leurs droits, leurs obligations et leur besoin d’intégration. Il a sillonné tout Gaza et a fait plus de 20 000 exposés dans des organisations et des écoles.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Mouhammad Al-Hajjar
  • Deux enfants, de la ville de Beit Hanoun, au nord de Gaza, jouent avec ce qu’il reste d’un téléviseur.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Nidal Wheidi
  • Par la chaleur torride d’une journée d’été et malgré les coupures de courant continuelles, les parents font cuire du pain pour que leurs enfants aient le nécessaire.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Amjad Al-Maghari
  • Marah et Hadeel ont perdu leur père et leur frère cadet lors du récent conflit à Gaza. Elles vivent actuellement dans une caravane qui ne satisfait pas aux besoins les plus élémentaires. L'une sourit tandis que l'autre semble inquiète.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Louay Ayyoub
  • Ibrahim a perdu ses jambes pendant le conflit récent dans la bande de Gaza. Il tâche toutefois de garder espoir. Sa fille de six ans pousse sa chaise roulante lors d’un moment passé ensemble. Ibrahim effectue des petits travaux de construction malgré son handicap.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Yahia Hijazi
  • Un groupe de jeunes s’exerçant au parkour et s’adonnant à quelques acrobaties aux confins est de Khan Younis. Les terrains de jeu étant rares et leurs ressources limitées, ils sont forcés de pratiquer leur sport dans les terrains vagues près de la frontière.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Mohamad Dahman
  • Une Palestinienne aidant son mari pendant la moisson. Elle tient son bébé d’une main et travaille de l’autre.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Mouhamad Abu Yousef
  • Le divertissement organisé à Khan Younis pour les enfants cancéreux a atteint son but : cet enfant ne cache pas le plaisir que lui procure la venue du clown.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ahmad Abu Ouely
  • Des enfants de Gaza se préparant à partir faire un tour en mer sur leur bateau.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Yousef Abu Saeed
  • Des enfants jouant devant leur maison et s’amusant avec les objets qu’ils trouvent autour d’eux. Avec la pauvreté qui règne à Gaza, ces enfants ne connaissent pas d’autres jouets et n’ont pas d’autres terrains de jeu.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ahmad Salameh
  • Une fillette palestinienne jouant avec sa poupée pendant la coupure de courant. Les habitants de Gaza peuvent être privés d’électricité jusqu’à 20 heures par jour.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ibrahim Nofal
  • Raees est sourd mais sourit sans cesse malgré son handicap. Là, il joue avec une roue et un bâton avec son frère, à l’est de Jabalia, près de la frontière, où ils vivent sous tente.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Ahmad Hijazi
  • Un petit garçon lorgnant par la fenêtre avant le coucher du soleil pendant la coupure de courant dans le quartier.
    CC BY-NC-ND / ICRC / Moutaz Azayzeh
25 octobre 2017

Si vous tapez « Gaza » et faites une recherche rapide sur Google, vous tombez immanquablement sur une foule d'images de décombres et d'eaux usées se déversant dans la Méditerranée. Ce sont les images qui nous viennent souvent à l'esprit, vu ce que nous avons entendu et lu sur Gaza. Ne dit-on pas par exemple que c'est « la plus grande prison à ciel ouvert au monde » ou que l'endroit « va devenir invivable » ? Mais est-ce ainsi que les Gazaouis eux-mêmes voient leur patrie ?

Le concours de photos que nous avons lancé auprès de jeunes et très talentueux photographes gazaouis devait nous aider à répondre à cette question. Au premier abord, nous n'étions même pas sûrs qu'un concours de photos soit une bonne idée. Des gens qui essaient de vivre malgré une économie en crise et le manque d'électricité, privés des biens et des services les plus élémentaires, auraient-ils du temps et de l'énergie à consacrer à quelque chose d'aussi futile et superflu qu'un concours de photos ? Il s'est révélé que oui. Et nous sommes surpris par les résultats.


Les jeunes photographes, en observant leur environnement immédiat, ont montré que la vie à Gaza ne se réduisait pas à des crises, des barrières, à l'isolement et aux immenses souffrances qu'ils causent. C'est un moment de calme pour un petit pêcheur, qui semble presque faire partie du paysage, en train de scruter la surface de l'eau, se demandant probablement ce que sera son avenir et celui de sa génération, alors que le taux de chômage chez les jeunes atteint 66 %. Ce sont des enfants tenant des bougies dans l'obscurité, ce qui n'a rien d'une métaphore mais illustre bien la réalité là où les gens doivent organiser leur vie autour d'environ quatre heures d'électricité par jour. C'est aussi un moment de grande joie et de rires lorsqu'une famille se transforme en orchestre et improvise en faisant tinter des casseroles en aluminium.


Ces moments divers de bonheur, de rires, de calme contemplation montrent que les Gazaouis ne mettent pas leur vie entre parenthèses dans l'attente de solutions politiques trop longtemps différées. Chaque jour qui passe, ils font preuve d'une incroyable résilience face aux dures réalités qui les entourent.

 

Voir aussi : Le CICR en Israël et dans les territoires occupés