L'ancienne ville-oasis de Ghadamès, appelée aussi la « perle du désert », se situe à 600 km au sud-ouest de Tripoli, la capitale de la Libye. On y trouve des restes des temps préhistoriques, mais les bâtiments caractéristiques de la vieille ville qui subsistent aujourd'hui datent de l'âge d'or du commerce transsaharien, du XIIIe au XVIe siècle. Cette ville-oasis, dont les premiers habitants sont arrivés il y a plus de 2000 ans, a vu les sables du temps s'infiltrer dans ses murs.
Ghadamès et ses habitants n'ont pas été directement touchés par la dernière phase de combats en Libye, qui a duré d'avril 2019 à août 2020. Toutefois, plus de 500 familles ont dû quitter la ville en raison d'affrontements intercommunautaires passés. Ces familles déplacées sont aujourd'hui installées à Awal, une localité voisine.
Récemment, une équipe de la sous-délégation du CICR à Tripoli a entrepris le long voyage par route pour évaluer la situation humanitaire dans la zone, où elle est restée quelques jours. Elle y a rencontré les autorités et s'est mêlée aux habitants pour en apprendre davantage sur les conséquences du conflit et de la pandémie de Covid-19 sur leur vie. Le grand isolement géographique, dans un pays touché par un conflit, a prélevé un lourd tribut sur les services essentiels de Ghadamès, comme l'approvisionnement en eau, l'évacuation des eaux usées et les soins de santé, qui tous requièrent de l'attention et des investissements car il faut y effectuer des réparations et les améliorer.
Les habitants de Ghadamès et d'Awal ont réservé à notre équipe la chaleureuse hospitalité qui est celle des gens du désert partout dans le monde. Quelques semaines après, notre équipe est revenue à Awal distribuer des articles ménagers essentiels à plus de 500 familles, qui espèrent pouvoir un jour retourner dans leur ville historique de Ghadamès.