Somalie : la pêche, nouvelle source de revenus face à l’aggravation de la sécheresse

  • En Somalie, le secteur de la pêche offre une alternative viable à de nombreux habitants qui ont vu leurs moyens de subsistance disparaître à cause de la sécheresse prolongée sévissant dans le pays. Beaucoup de personnes en vivent, notamment celles qui déchargent les prises des bateaux pour les ramener à terre. Sur la plage d’Alanley à Kismayo, deux hommes transportent des poissons jusqu'au rivage.
    CICR/Abdikarim Mohamed
  • Certains déplacés internes vivant dans le camp de Dalhiska, à Kismayo, vendent du poisson pour subvenir aux besoins de leur famille. Chaque jour, ils se rendent au petit matin à la plage et sur les marchés pour acheter du poisson frais. Maryan Abdullahi, qui tient un étal dans le camp de déplacés de Dalhiska, nettoie et vide les poissons qu’elle vendra à ses clients.
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  • Hassan Farah Abdi, surnommé Simba, est bien connu des pêcheurs de la plage d’Alanley. Il traîne derrière lui un sac rempli de poissons qu’il proposera aux acheteurs postés sur la plage.
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  • On voit souvent des personnes munies de charrettes à bras sur les plages somaliennes. Certaines offrent un service de transport de poisson jusqu’au marché, tandis que d’autres en achètent elles-mêmes pour le revendre en ville.
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  • Au total, 25 bateaux de pêche, 25 moteurs et 150 kits de matériel comprenant des filets maillants, des hameçons, des lignes et des cordes ont été remis à 250 familles vivant de la pêche à Kismayo, Mogadiscio, Ceel Macaan et Bosaso.
    ICRC/Abdikarim Mohamed
  • On pêche aussi le homard en Somalie. Ces prises de choix sont principalement destinées à l’exportation, leur prix élevé les rendant hors de portée de la plupart des habitants. Un homard vivant d’un kilo se négocie à environ 30 dollars.
    CICR/Abdikarim Mohamed
  • Un pêcheur ayant fini sa journée de travail rince son filet sur la plage d’Alanley. Des filets et d’autres équipements de pêche ont été distribués par le CICR.
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  • Si la pêche reste une activité rentable pour de nombreux Somaliens, la hausse des prix du carburant a fait grimper les coûts de fonctionnement.
    CICR/Abdikarim Mohamed
21 mars 2023

Près de 6,5 millions de Somaliens sont confrontés à une grave crise alimentaire dans ce pays en proie à une sécheresse qui dure depuis trois ans et à un conflit armé prolongé qui s'intensifie. Les agriculteurs comme les éleveurs ont vu leurs moyens de subsistance décimés par de longs épisodes de sécheresse. Alors que le pays va au-devant d'une sixième saison consécutive de précipitations inférieures à la moyenne et que les terres fertiles disponibles se raréfient, la pêche représente une source de revenus alternative pour de nombreuses personnes.

La Somalie possédant le plus long littoral d'Afrique continentale (plus de 3000 km), un nombre croissant d'habitants se tournent vers la mer pour tenter de bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fourni des bateaux, des moteurs, des réfrigérateurs solaires et du matériel de pêche à 250 familles à Mogadiscio, à Bosaso ainsi que dans les régions du Moyen-Shabelle et du Bas-Juba.

« Notre but est de renforcer les petites entreprises existantes pour les protéger contre les effets négatifs de la sécheresse et de la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant », explique Maslah Hassan, qui participe aux programmes de soutien aux moyens de subsistance menés par le CICR dans le Bas-Juba.