République centrafricaine : vaccination de bétails, un ouf de soulagement pour les éleveurs de kouango

A Kouango, Nous procédons à la vaccination de bétails pour aider les éleveurs à mieux protéger leur unique moyen de subsistance.

  • Avant de lancer la campagne de vaccination, les délégués du CICR échangent avec les éleveurs et les agents de l'Agence Nationale de l’Elevage (ANDE) pour leur expliquer le déroulement de la campagne et discuter des difficultés rencontrées souvent. Ces difficultés résident principalement aujourd’hui dans les mésententes avec les agriculteurs dont les champs sont parfois détruits par les animaux. Beaucoup d’éleveurs sont devenus des cultivateurs, si bien que ces difficultés ont diminué. À cela s'ajoutent les maladies appelées « KOUKI » et « DALELE », en peulh, constatées dans certains élevages.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
  • L’Équipe de vaccination composée des Agents communautaires de la santé animale, les agents de l'ANDE, les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) et le personnel du CICR prépare les produits pour démarrer la campagne de vaccination au parc Yangoasso.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
  • « L’élevage est un métier pour ma famille et moi. Depuis 3 ans que l’ANDE avec l’appui du CICR vaccine gratuitement mes animaux, ils sont protégés et se reproduisent normalement. Ces animaux sont mes richesses, j’en vends une partie pour faire face aux besoins de ma famille. », nous raconte Adamou Behbe éleveur et père de famille, vivant à Maloum.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
  • Mahigari est un campement situé sur l’axe Ngakobo vers le sud-est de Kouango. Plus d’une centaine de familles d’éleveurs y vivent. Ce campement est réputé pour recueillir le lait des vaches pour la consommation alimentaire. C’est une activité réservée aux femmes et aux enfants. Le lait est recueilli très tôt le matin. Il est ensuite vendu aux habitants des villages voisins. La recette permet de faire face aux besoins de la famille. Parfois les femmes font bouillir le lait pour en produire du beurre pour la consommation. « Avant, je recueillais 5 litres de lait de vache par jour. Maintenant, c’est difficilement que j’atteigne un litre. » nous explique Awa, qui a vu ses économies chuter à cause de la baisse de la production du lait par leurs vaches. Cette baisse est due aux maladies et à une mauvaise alimentation de ses vaches.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
  • Assania, porte sur sa tête des récipients de KINDIRI - ou lait de vache - entourée de ses deux enfants Awa et AMINA au parc Fini Kodro à Kouango. Une partie de ce lait est destinée à la vente et l’autre partie à la consommation. « Le lait de vache sert surtout à l’alimentation des enfants, une famille peulh qui ne nourrit pas ses enfants avec le lait de vache connait la malnutrition dans son foyer. Un enfant qui se nourrit avec le lait tombe difficilement malade, il est endurant et dynamique et résiste à la faim durant des heures. Si je recueille en grande quantité le lait, je vends une partie pour m’acheter des pagnes et des ustensiles de cuisine pour mon foyer », explique-t-elle en louant la qualité du lait qui, grâce à la vaccination, est exempte de maladies. Elle relève que la sécurité qui commence à s’installer et la vaccination des bétails vont faciliter la production en grande quantité de Labane ou Kindiri comme dans le temps.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
  • Jacob Kossima, Directeur Régional de l’ANDE basé à Bambari en mission de suivi de cette campagne de vaccination a relevé de son côté que la vaccination des animaux soutenue par le CICR dans sa région, plus spécialement dans la préfecture de la Ouaka a fait reculer beaucoup de maladies parmi les troupeaux. Il faut maintenant contrôler la transhumance car souvent elle est à l’origine des infections.
    Bertrand Bouba Vaggas / CICR
04 novembre 2021

A kouango, la majeure partie de la population vit de l'élevage. Les maladies comme la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR), communément appelées « BOMSOUDE » et « PETOU » en langue peulh, sont des maladies très répandues qui déciment beaucoup d'animaux dans cette région. Afin d'aider les éleveurs à mieux protéger leurs bétails, leur unique moyen de subsistance, le CICR, en partenariat avec le Ministère de l'Elevage et de la Santé Animale à travers l'Agence Nationale de Développement de l'Elevage (ANDE) et la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC), procède à leur vaccination et traitement.
Ce jour, au Parc de vaccination de Yangoasso au PK7 à l'Est de la ville de Kouango à 180 km de Bambari, pour cette première journée de « Toufoulde », vaccination en langue Peulh, plus de deux mille bœufs et petits ruminants viennent d'être immunisés contre la PPCB et la PPR mais aussi déparasités avec de l'Albendazole et autres produits.« J'attendais ce moment depuis le mois de mai dans l'angoisse, car une partie de mes troupeaux a commencé à souffrir des maladies et je n'arrivais pas à les traiter », s'exclame avec soulagement Hamadou Yaya, un des éleveurs à Kouango qui a vu une centaine de ses bœufs et moutons être vaccinés lors de cette campagne de vaccination.
Au total, plus de 24'800 bœufs et 3'100 petits ruminants ont été vaccinés contre la Péripneumonie contagieuse bovine et la peste des petits ruminants durant cette campagne.
Plus de 25 000 mille personnes ont bénéficié de ce programme.