Irak : vues du conflit

  • Les enfants et leur incroyable résilience
    Les enfants et leur incroyable résilience
    Le 10 juin, à Mossoul, exactement un mois avant que cette photo ne soit prise, ces deux enfants ont été brusquement tirés de leur sommeil à une heure du matin par des membres de leur famille. L’un d’eux explique : « Nous avons sauté dans la voiture et roulé jusqu’à Bartella, pour aller rejoindre notre famille. Plus tard, mon père m’a expliqué qu’il aurait été trop dangereux de rester à Mossoul ». Mais Bartella n’était pas un endroit plus sûr, car des groupes armés ont pris le contrôle de la ville peu de temps après. Même si ces deux garçons ont vécu beaucoup de choses en peu de temps, ils n’ont jamais cessé de sourire et de jouer.
    © CC BY-NC-ND/ICRC/S. Dabbakeh
  • Khanaqin
    Khanaqin
    Lorsque les combats ont atteint la ville de Sadiyah (province de Diyala), les civils, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées, n’ont pas eu d’autre choix que de fuir pour sauver leur vie et rejoindre l’endroit sûr le plus proche, en l’occurrence, la ville de Khanaqin. Les habitants de Khanaqin ont pu héberger chez eux la plupart des personnes déplacées. Toutefois, comme l’afflux était trop important, certaines d’entre elles ont dû s’installer dans ce petit camp.
    © CC BY-NC-ND/ICRC/S. Dabbakeh
  • Khanaqin
    Khanaqin
    Lorsqu’elles ont fui leur maison, ces familles déplacées de Sinjar n’ont trouvé que cette toile rudimentaire pour se protéger du soleil accablant. Plus tard, elles ont été réorientées vers un camp plus grand où elles vont devoir affronter les dures conditions hivernales.
    CC BY-NC-ND/ICRC/S. Dabbakeh
  • Khanaqin
    Khanaqin
    Lorsqu’elles ont fui leur maison, ces familles déplacées de Sinjar n’ont trouvé que cette toile rudimentaire pour se protéger du soleil accablant. Plus tard, elles ont été réorientées vers un camp plus grand, où elles devront affronter les dures conditions hivernales.
    CC BY-NC-ND/ICRC/S. Dabbakeh
  • Ramadi, gouvernorat d’Anbar
    Ramadi, gouvernorat d’Anbar
    L’action menée dans ce gouvernorat demande beaucoup de temps et d’énergie car les équipes du CICR doivent négocier avec les différentes parties présentes sur le terrain pour se rendre en toute sécurité auprès des victimes. Les zones les plus difficiles d’accès pour le CICR et d’autres organisations humanitaires sont celles où les combats font rage et où, malheureusement, les besoins sont les plus importants. Des escarmouches ont éclaté à Ramadi et à Falloujah en décembre 2013, et se sont ensuite propagées à au moins trois gouvernorats. En janvier 2015, les équipes du CICR ont réussi à distribuer des vivres et d’autres articles de première nécessité à 1 500 familles déplacées à Ramadi alors que les combats se poursuivaient dans la ville.
    CC BY-NC-ND / ICRC
  • Najaf
    Najaf
    Certaines des personnes qui ont fui Mossoul et d’autres communes du gouvernorat ont été installées dans la région de Babil. Dans le sous-district d’Abu Gharaq, à environ 25 kilomètres à l’ouest de Babil, le CICR a distribué des vivres et des articles de première nécessité à 3 600 personnes déplacées, dont ce garçon. Les rations permettent de couvrir les besoins d’une famille de six personnes pendant un mois. L’un des chefs de famille, exprimant une reconnaissance mêlée d’amertume, a confié : « C’est la première fois que quelqu’un nous vient en aide ».
    CC BY-NC-ND/ICRC/L. Ameen
  • Al Madina al Siyahiya (ville touristique)
    Al Madina al Siyahiya (ville touristique)
    C’était l’une des destinations de loisirs les plus connues des familles irakiennes. Située sur les rives du lac Habbaniyah, à 45 kilomètres au nord-est de Falloujah, cet immense complexe possédait, entre autres, un hôtel, des bungalows et des restaurants. Aujourd’hui, pour la deuxième fois en dix ans, la station a mis de côté sa fonction récréative pour accueillir quelque 13 000 personnes déplacées venues de Falloujah, de Ramadi, de Ghurmah et de Jurf al-Sakhr. Comme cela a déjà été le cas ailleurs en situation de conflit, les combats menés à proximité de la ville touristique ont causé une panne de son système de pompage et de filtration de l’eau. Le CICR a réparé ce système, qui produit aujourd’hui de l’eau potable pour les familles déplacées. En janvier 2015, des vivres et des articles de première nécessité ont également été distribués par le CICR à 13 200 personnes réfugiées dans la station de loisirs.
    CC BY-NC-ND/ICRC
17 février 2015

Depuis le début 2014, le conflit armé qui sévit en Irak a entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes. Dans certaines régions, les habitants ont fui en masse les combats pour trouver refuge dans des zones relativement plus sûres. Ce sont les communautés irakiennes des zones d'accueil, qui ont été les premières à répondre aux besoins croissants des personnes déplacées, elles leur ont ouvert leurs portes, leur ont donné à manger, à boire et un abri, et leur ont apporté d'autres formes d'aide et de soutien. Les activités menées par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour venir en aide aux personnes déplacées ont été efficaces et rapides puisque certains déplacés en ont bénéficié au bout de 48 heures. Cependant, l'arrivée massive de déplacés a changé le visage de certaines villes et communes dont le nombre d'habitants était jusque-là bien inférieur à celui des nouveaux arrivants.

La galerie de photos ci-après montre une partie de l'action du CICR dans différentes zones touchées par les combats en Irak.