Pérou : Surpopulation dans les prisons

  • Prison Sarita Colonia, Callao, Lima. Une cellule prévue pour quatre personnes est transformée pour accueillir quinze détenus. Ceux qui ne trouvent pas de place doivent dormir sur des matelas posés dans les couloirs.
    © CICR/ M. García Burgos
  • Du fait de la surpopulation, la privation de liberté – déjà stressante dans des conditions normales – est plus difficile encore à vivre. De telles conditions de détention portent atteinte à la dignité humaine et ont des conséquences sur la santé physique et mentale des détenus. Elles entravent par ailleurs leurs perspectives de réinsertion et de réadaptation au sein de la société.
    © CICR/ M. García Burgos
  • Des mesures urgentes sont nécessaires pour lutter contre la surpopulation carcérale, car la situation entrave le fonctionnement du système pénitentiaire. Selon l’Institut national pénitentiaire, le taux de sur-occupation a atteint 119 % en janvier 2014, avec 67 891 détenus au total pour des capacités d’accueil prévues pour 31 010 détenus dans les 68 prisons du pays.
    © CICR/ M. García Burgos
  • La surpopulation carcérale compromet la capacité de l’administration pénitentiaire de répondre aux besoins fondamentaux des personnes détenues sur le plan des conditions de détention, de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement, des soins médicaux, des visites familiales et de l’assistance juridique. Les différents services sont surchargés, et il devient difficile de maintenir l’ordre et la bonne cohabitation entre les détenus.
    © CICR/ M. García Burgos
  • Depuis plus de cinq ans, le CICR met en œuvre une stratégie de renforcement global de l’Institut national pénitentiaire visant à faire évoluer la culture institutionnelle afin de promouvoir de meilleures pratiques dans le domaine pénitentiaire, des pratiques qui doivent être fondées sur les normes internationales minimales relatives à la gestion des prisons.
    © CICR/ M. García Burgos
  • Les mauvaises conditions de détention et les services inadéquats ont des conséquences pour les détenus. Les espaces de vie sont restreints, l’activité en dehors des cellules est réduite et les services sociaux tels qu’ateliers de travail ou d’étude sont difficilement accessibles. Les détenus sont moins préparés à leur sortie et leur resocialisation s’en trouve entravée. À la prison Sarita Colonia de Callao, seuls 10 % des détenus peuvent accéder aux ateliers.
    © CICR/ M. García Burgos
  • Pour lutter contre le problème de la surpopulation carcérale, plusieurs actions sont nécessaires, comme des réformes réglementaires, le développement et l’amélioration des infrastructures, l’introduction de mesures alternatives à la privation de liberté et la tenue d’un débat sur la détention préventive prolongée. Il s’agit aussi d’assurer en permanence une étroite coordination entre les différentes parties prenantes pour mettre en œuvre des actions conjointes à court, moyen et long terme.
    © CICR/ K. Navarro
08 avril 2014

On parle de surpopulation carcérale lorsque le nombre de détenus est supérieur aux capacités prévues. Au Pérou, les statistiques officielles indiquent une sur-occupation de 119 % répartie dans les 68 prisons du pays. Ces photos illustrent le problème de la surpopulation carcérale à la prison Sarita Colonia de Callao.