Radicalisation en milieu carcéral : le point de vue du CICR

22 septembre 2016
Radicalisation en milieu carcéral : le point de vue du CICR
Le CICR visite des détenus pour évaluer et améliorer leurs conditions de détention et le traitement qui leur est réservé. CC BY-NC-ND / Fred Clarke / CICR

Le fait que la prison puisse devenir une « école du crime » n'est pas un constat nouveau.

Il a toutefois pris une dimension nouvelle à la suite des attaques terroristes qui ont eu lieu récemment, lorsqu'il s'est avéré que les auteurs de ces attaques avaient pu être motivés ou influencés par des rencontres faites en prison. Cela a suscité un regain d'intérêt pour des mesures permettant de lutter contre les influences négatives menant à l'extrémisme violent, donnant du même coup naissance à une nouvelle terminologie où il est question de « prévention de la radicalisation » ou de « déradicalisation ».

Dans le cadre des activités qu'il mène partout dans le monde en faveur des personnes privées de liberté, le CICR a pu constater l'existence et le développement de programmes visant à prévenir ou combattre l'extrémisme violent en prison. Ces initiatives sont bienvenues si elles visent à améliorer les conditions de vie des détenus.

Certains aspects de ces programmes peuvent cependant avoir des effets pervers, avec des conséquences néfastes non seulement pour les détenus concernés, mais aussi pour l'ensemble de la population carcérale, voire pour la société tout entière.

À travers ce document, le CICR entend attirer l'attention sur ces aspects ainsi que sur les principes et garde-fous fondamentaux qu'il conviendrait de respecter.

Radicalisation en détention