Une équipe du CICR est à Paoua depuis fin novembre pour évaluer les besoins et porter assistance aux milliers de déplacés qui ont fui leurs villages en raison de l'insécurité, ou de manière préventive, pour converger vers Paoua.
Plus de 17 000 personnes sont arrivées en l'espace de quelques jours, parmi lesquelles des milliers d'enfants. Les déplacés vivent dans des conditions très précaires, certains dans des familles d'accueil, d'autres regroupés autour de l'église, du centre de santé ou simplement sous les arbres. « Nous avons tout laissé derrière nous en fuyant », explique un chef traditionnel. « Pourtant nous nous préparions à récolter nos cultures de sésame et de haricots. Nous allons tout perdre si nous restons trop longtemps loin de chez nous. »
Une distribution de vivres et d'articles ménagers de première nécessité a été menée par le CICR avec le soutien de la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) entre dimanche et mardi derniers. Quelque 1 400 ménages, soit plus de 8 500 déplacés de l'axe Pende-Paoua, en ont bénéficié. Une autre distribution est prévue dans les prochains jours ; elle couvrira 1 300 ménages déplacés des villages situés sur l'axe Betoko-Paoua. Des jerrycans seront notamment distribués à chaque famille.
Une équipe d'ingénieurs et de techniciens du CICR présente sur place est par ailleurs sur le point d'entamer la réparation des points d'eau en panne ou dysfonctionnels de la ville de Paoua.
« Nos partenaires ainsi que les volontaires de la CRCA nous ont aidés depuis le début à faire face à cette crise. Leur rôle a été déterminant dans la bonne organisation et le bon déroulement des distributions », explique Daniel Cabello Llamas, délégué chargé des activités de sécurité économique déployé à Paoua.