Russie-Ukraine : le CICR est prêt à visiter tous les prisonniers de guerre – mais l’accès doit lui être accordé

La zone est actuellement le théâtre d’hostilités intenses qui soulignent combien il est dangereux et difficile de mener cette mission à bien. Notre équipe est prête à intervenir depuis des mois, mais n’a à ce jour jamais disposé en même temps des garanties minimales de sécurité sur le terrain et d’une autorisation de visite délivrée par les instances locales.

Cette situation est emblématique d’un phénomène plus vaste et inacceptable : aujourd’hui, le CICR ne bénéficie toujours pas d’un accès sans restriction et répété à tous les prisonniers de guerre dans le cadre de ce conflit armé international. Et ce, bien que nos équipes demandent avec insistance depuis près de huit mois à pouvoir visiter tous les lieux de détention et d’internement.

Reprocher au CICR de se voir refuser un accès complet et immédiat n’aide ni les prisonniers de guerre, ni leurs familles. Dans tout conflit armé international, les seuls à pouvoir réellement changer la donne pour ces prisonniers sont les États impliqués et les autorités détentrices. C’est à eux qu’incombe l’obligation de les traiter avec humanité, conformément aux Conventions de Genève, ainsi que d’accorder au CICR l’accès à chacun d’entre eux.

Les prisonniers de guerre ont le droit de recevoir des visites régulières des délégués du CICR en vertu de la troisième Convention de Genève. Lorsque nous visitons des prisonniers de guerre dans le cadre de n’importe quel conflit armé, nous leur donnons la possibilité de maintenir des liens vitaux avec leur famille. Nous fournissons des services essentiels, tels que des soins médicaux, sur le long terme. Nous transmettons directement aux autorités, en toute confidentialité, nos conclusions et nos recommandations en vue d’améliorer concrètement les conditions d’internement et le traitement réservé aux détenus. Les prisonniers de guerre et leurs familles doivent pouvoir compter sur cette lueur d’espoir et d’humanité dans la tourmente des conflits armés.

Toutes les actions que nous entreprenons, que ce soit en public ou en privé, sont guidées par une unique priorité : la vie, l’intégrité et le bien-être des prisonniers de guerre. Notre détermination ne faiblit pas. Nous n’aurons de cesse de demander l’accès aux prisonniers de guerre jusqu’à ce que nous puissions les visiter tous – non pas une seule fois, mais à plusieurs reprises –, où qu’ils soient détenus.

Note à l’intention des rédactions et des producteurs :

1. Créé en 1863, le CICR mène des opérations dans le monde entier pour porter assistance aux personnes touchées par les conflits armés et la violence et promouvoir les lois qui protègent les victimes de la guerre. Le mandat de cette organisation neutre, indépendante et impartiale découle des Conventions de Genève de 1949. Elle est basée à Genève, en Suisse, et intervient dans plus de 100 pays.
2. Le CICR est actif en Ukraine depuis 2014, avec une équipe de plus de 600 collaborateurs. Travaillant en étroite collaboration avec la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine et ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, il renforce son action pour répondre aux besoins humanitaires en Ukraine, déjà immenses et qui augmentent de jour en jour.