Somalie : un "bzzzness" pour rétablir l’autonomie
- Ali Mohamed, 37 ans, rassemble un essaim d’abeilles pour l’implanter dans une nouvelle ruche. Les abeilles sont plus calmes en période d’essaimage : elles cherchent un logis et n’ont ni miel ni couvain (œufs, larves ou pupes) à défendre. Leur jabot est rempli de miel, ce qui les rend moins agressives, notamment parce qu’elles ont du mal à piquer une fois gavées – comme les humains lorsqu’ils ont le ventre plein. Mohamed s’occupe de 67 ruches dans sa ferme d’Usbello, à Hudur. La moitié d’entre elles appartiennent conjointement à plusieurs membres de la coopérative.Abdikarim MOHAMED/CICR
- Près de 200 agriculteurs de la région de Bakool et Sanaag ont reçu une aide sous forme de ruches de conception récente, d’outils et d’équipements de protection. Réalisée avec le soutien des coopératives, l’opération vise à accroître la production de miel et à terme, les revenus des ménages.Abdikarim MOHAMED/CICR
- Ces modèles de ruches traditionnelles, fabriquées à partir de troncs d’arbres, sont courants dans les zones rurales de Somalie. Contrairement aux ruches modernes encadrées pour rentabiliser l’espace, elles peuvent rapidement devenir trop petites pour contenir une colonie d’abeilles.Abdikarim MOHAMED/CICR
- Miris Abdirahman, 35 ans, récolte du miel d’une des ruches traditionnelles. La couleur des rayons donne des indications : les rayons à aspect clair sont du miel pur tandis que les plus foncés contiennent du pollen.Abdikarim MOHAMED/ICRC
- Abdirahman extrait le miel des rayons à la main. Agriculteur, éleveur de volailles et de bétail, il vit à Huddur avec sa femme et ses six enfants. Abdirahman affectionne l’apiculture, qu’il pratique depuis sept ans. « Les abeilles nous permettent d’avoir un complément de revenu, pour manger ou nous payer des soins », explique-t-il.Abdikarim MOHAMED/CICR
- Après avoir filtré le miel pour en extraire la cire et d’autres impuretés, Miris remplit des bidons de trois litres qu’il vendra 60 dollars pièce à des grossistes sur le marché.Abdikarim MOHAMED/CICR
- C’est dans cet « atelier » que Miris extrait et conditionne le miel après avoir récolté les rayons.Abdikarim MOHAMED/CICR
Une sécheresse persistante suivie de pluies torrentielles à l'origine de l'une des pires inondations que le pays ait connues depuis des années, le tout sur fond de combats et de violence : voilà la situation d'urgence humanitaire que la Somalie a connue l'année dernière.
Notre première phase d'intervention début 2020 a consisté à distribuer des vivres, des espèces et des articles ménagers pour aider les personnes en difficulté à faire face à ces bouleversements soudains. Cependant, l'essentiel de notre action se passe à l'issue de la phase d'urgence : il s'agit d'aider les familles à retrouver leur autonomie.
Pour la communauté apicole de Huddur, dans la région de Bakool, au centre du pays, et celles qui vivent dans le district de Las Khorey, au nord, dans la région de Sanaag, cette aide s'est traduite par la distribution de ruches, d'équipements de protection et d'outils – l'objectif étant qu'elles relancent leur entreprise de production de miel.
Dans le cadre des coopératives, les agriculteurs ont également bénéficié de formations sur la façon de tirer le meilleur parti de leur activité. Ces photos donnent un aperçu de la fabrication du miel en Somalie.