Syrie : vitale, l’action humanitaire doit être facilitée dans le nord-est du pays
Genève (CICR) – Après huit ans de conflit, 11,7 millions de personnes ont besoin d'assistance humanitaire en Syrie. Dans ces conditions, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est très inquiet des conséquences qu'un éventuel nouvel embrasement dans le nord-est du pays risquerait d'avoir pour la population, déjà extrêmement vulnérable.
« Aujourd'hui, des centaines de milliers d'habitants de la région – installés dans des camps, détenus ou vivant dans leurs villes et villages – sont une nouvelle fois confrontés à la perspective d'une prolongation du conflit », explique Fabrizio Carboni, directeur régional pour le Proche et le Moyen-Orient au CICR. « Partout dans le pays, les besoins humanitaires sont considérables. Le CICR s'efforce d'y répondre dans ce qui est un environnement déjà incroyablement complexe. Aussi faut-il absolument préserver l'espace humanitaire. »
Dans les gouvernorats de Hassakeh, Raqqa et Deir Ezzor (nord-est de la Syrie), plus d'une centaine de milliers de personnes, majoritairement des Syriens et des Irakiens, vivent actuellement dans des camps, dont plus de 68 000 dans le seul camp de Al-Hol, où le CICR administre un hôpital de campagne. Deux tiers d'entre elles sont des enfants.
Des années de combats acharnés ont fragilisé à l'extrême la plupart des services vitaux du pays. La moitié des établissements médicaux ne fonctionnent que partiellement ou pas du tout. Deux millions d'enfants sont en outre déscolarisés, ce qui risque d'avoir de lourdes conséquences pour l'avenir du pays. Enfin, un Syrien sur deux a été déplacé en raison du conflit, à l'intérieur du pays ou à l'étranger.
Informations complémentaires :
Ruth Hetherington, CICR Genève, +41 79 4473726, rhetherington@icrc.org
Jason Straziuso, CICR Genève, +41 79 9493512, jstraziuso@icrc.org
Matthew Morris, CICR Londres, + 44 7753 809471, mmorris@icrc.org
Anna Nelson, CICR Washington, +1 202 255 2715, anelson@icrc.org