Genève / Sanaa (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est vivement préoccupé par la récurrence des frappes aériennes dirigées contre des civils, qui ont fait récemment des dizaines de morts et de blessés dans les gouvernorats de Saada et de Taïz, au Yémen. Lors du dernier incident, neuf membres d'une même famille ont été tués et trois gravement blessés. Les victimes avaient entre 3 et 80 ans.
« Nos collègues se sont rendus dans le village de Mahda, dans la périphérie de la ville de Saada, où ils ont vu ce qui restait d’une maison qui avait été littéralement rasée par l’explosion. Un cratère montrait le lieu de l’impact », a déclaré Alexandre Faite, chef de la délégation du CICR au Yémen.
« Selon deux témoins, l’habitation a été touchée par une seule frappe aux premières heures du matin du 4 août, a ajouté M. Faite. Des lieux publics, comme les marchés, ainsi que des habitations civiles sont régulièrement pris pour cible par les belligérants. C’est une tendance que nous déplorons et qui va à l’encontre des principes essentiels du droit des conflits armés. Il faut que cela cesse. Les civils continuent de payer un trop lourd tribut à ce conflit. »
Conformément au droit international humanitaire, les civils ne doivent pas être attaqués et les parties au conflit doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer que les cibles visées sont bien des objectifs militaires. Le CICR appelle toutes les parties à prendre en tout temps les précautions nécessaires pour épargner la population civile et les biens de caractère civil dans la conduite des opérations militaires.
Informations complémentaires :
Soumaya Beltifa, CICR Sanaa, +967 73 607 1967
Iolanda Jaquemet, CICR Genève, +41 79 447 37 26