Déclaration de Robert Mardini, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Proche et le Moyen-Orient, sur la situation à Hodeïda (Yémen).
- La récente offensive lancée sur Hodeïda risque de venir aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique au Yémen, où la population est à bout de forces.
- Il faut maintenir les points de liaison vitaux avec le monde extérieur, notamment le port de Hodeïda et l’aéroport de Sanaa. Si les denrées alimentaires ne peuvent plus être acheminées dans le pays, des familles, des hommes, des femmes et des enfants devront endurer de nouvelles souffrances. Nous craignons que les opérations militaires en cours continuent d’empêcher l’arrivée de biens essentiels.
- Le CICR a prépositionné des vivres, des articles médicaux, des systèmes de purification de l’eau et du matériel d’assainissement à Hodeïda. Mais ces secours vitaux ne peuvent être distribués à ceux qui en ont besoin tant que les combats sont en cours.
- Nous sommes préoccupés par l’état des infrastructures essentielles de Hodeïda, notamment les réseaux d’approvisionnement en eau et en électricité, qui sont indispensables à la survie de la population civile.
- Le CICR – en application du droit international humanitaire – appelle instamment toutes les parties au conflit à respecter les civils en prenant toutes les mesures possibles pour les protéger, et à permettre à ceux qui le souhaitent de fuir les combats en toute sécurité. Toutes les personnes capturées dans le cadre des hostilités en cours doivent par ailleurs être traitées avec humanité, et le CICR devrait se voir accorder l’accès aux lieux dans lesquels ces personnes sont détenues.
Informations complémentaires :
Marie Claire FEGHALI, CICR Genève, tél. : +41 79 536 92 31
Iolanda JAQUEMET, CICR Genève, tél. : +41 79 447 37 26
Adnan HIZAM, CICR Sanaa, tél. : +967 73 372 1659