Méthodes et moyens de guerre dans le cadre du DIH
Les principaux traités qui limitent les méthodes et moyens de guerre sont les Conventions de La Haye de 1907, les Protocoles de 1977 additionnels aux Conventions de Genève et une série d’accords portant sur des armes spécifiques. Le CICR a participé au développement du droit dans ce domaine.
D’une manière générale, le droit international humanitaire (DIH) interdit les méthodes et moyens de guerre qui causent des maux superflus ou des souffrances inutiles. De ce fait, il n’autorise pas certains types d’armes et limite les usages de certains autres.
Les instruments spécifiques visant à restreindre l’usage de certains types d’armes comprennent la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel de 1997, le Protocole de 2003 relatif aux restes explosifs de guerre (additionnel à la Convention des Nations Unies de 1980 sur l’interdiction de certaines armes classiques) et la Convention sur les armes à sous-munitions, adoptée en 2008.
Des progrès sont également réalisés dans la lutte contre la prolifération des armes légères et des armes de petit calibre, qui sont si meurtrières dans de nombreux pays pauvres. Le DIH ne fait pas qu’interdire et limiter l’usage d’armes inacceptables, il restreint également l’emploi d’armes classiques qui ne sont pas considérées comme illégales.
Le droit régit encore bien d’autres méthodes et moyens de mener un conflit armé. Il existe des règles concernant l’usage abusif des signes d’identification (drapeaux) et le traitement des mercenaires, d’autres qui interdisent d’ordonner qu’il n’y ait pas de survivant lors d’une bataille. Des règles spéciales s’appliquent aux zones démilitarisées et aux localités non défendues.