Comment nous persuadons les autorités de remplir leurs obligations
Responsabilisation
La responsabilisation vise à rappeler leur devoir aux porteurs d’obligations et à les amener – le cas échéant – à changer leurs comportements.
Elle utilise trois méthodes :
La persuasion
La persuasion vise à convaincre un acteur de faire quelque chose qui relève de sa responsabilité ou de sa compétence par un dialogue bilatéral et confidentiel. Ce mode d’action est traditionnellement celui qui est privilégié par le CICR.
Le soutien extérieur
L’institution peut aussi chercher le soutien extérieur, par le biais de la mobilisation de tiers influents (p. ex. États, organisations régionales, entreprises privées, membres de la société civile ou de groupes religieux ayant une relation privilégiée avec les autorités concernées). Le CICR choisit alors les destinataires avec soin et s’adresse à ceux dont il pense non seulement qu’ils seront à même de l’aider à atteindre ses objectifs, mais encore qu’ils sauront respecter la confidentialité de l’information qui leur est transmise.
La dénonciation publique
Face à une autorité qui a fait le choix de négliger ou de violer délibérément ses obligations, la persuasion (même appuyée par une mobilisation de tiers influents) pourra s’avérer inefficace. Le CICR peut alors – sous certaines conditions – décider de se libérer de sa tradition de confidentialité et recourir à la dénonciation publique. Ce mode d’action est particulier à la protection, qui est centrée autour de la violation imminente ou avérée d’une règle protégeant les individus.
Soutien
Lorsqu’il estime nécessaire d’aider des autorités qui n’ont pas les moyens d’intervenir, le CICR entreprend des activités de soutien pour qu’elles puissent assumer leurs responsabilités.
Substitution
Quand des mesures adéquates ne sont pas prises par les autorités compétentes, voire ne peuvent pas l’être (incapacité matérielle, inexistence des autorités, manque de volonté), le CICR peut agir en répondant directement aux besoins des personnes ou populations touchées par des activités de substitution (ou prestation directe). Si l’urgence le requiert, le CICR agit d’abord et dialogue ensuite avec les autorités en vue soit de les persuader de prendre les mesures adéquates, soit d’étudier avec elles les solutions possibles.