Arménie : les arbres, des symboles vivants du souvenir et de l’espoir
22-05-2012 Éclairage
Il y a peu, des familles se sont rassemblées à Gyumri, nord du Shirak, pour planter des arbres en souvenir de leurs proches disparus lors du conflit du Haut-Karabakh entre 1988 et 1994. L’événement a permis de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes rencontrés par ces familles.
Le mari de Hasmik Pilosyan a disparu à Lachin en 1991. « Il était lieutenant-chef, dit-elle. Je n’ai pas eu de nouvelles de lui depuis qu’il a disparu. Mais j’espère toujours qu’il reviendra un jour et qu’il prendra soin du sapin que je plante aujourd’hui. En attendant, je viendrai ici régulièrement m’occuper de cet arbre. »
Cette zone, avec ses 11 sapins, deviendra bientôt un parc du souvenir, où les familles de personnes disparues peuvent se réunir à des occasions comme la Journée nationale des personnes portées disparues, célébrée le 29 juin, et la Journée internationale des personnes disparues, le 31 août.
Cette plantation d’arbres a été organisée par la section régionale de la Croix-Rouge arménienne au Shirak, avec le soutien du CICR. L’institution aide aussi les familles de personnes disparues à découvrir ce qu’il est advenu de leurs proches et à faire face aux problèmes qu’elles rencontrent sur les plans juridique, social et économique.
Le CICR soutient également ces familles en réalisant des projets microéconomiques, par exemple en leur donnant des têtes de bétail ou en rénovant leurs habitations. En outre, l’institution aide les autorités à adopter une législation sur les personnes portées disparues, qui accordera une meilleure protection juridique à leur famille. Enfin, en collaboration avec des partenaires locaux, le CICR fournit un soutien psychosocial aux familles concernées, afin de les aider à dépasser le traumatisme lié à la perte.