Chili : ayant fui devant la mer en furie, ils réussissent à retrouver leurs proches

12-03-2010 Éclairage

Craignant la violence de la mer et des répliques du séisme, de nombreuses familles ont abandonné leur maison dans la région côtière du centre et du sud du Chili. Dix jours après le tremblement de terre et le raz de marée qui ont dévasté la région, les sinistrés vivent dans des camps improvisés sur les collines voisines.

     

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Internat détruit à Tirua.
 
         

Lundi dernier, une équipe du CICR a pu contacter des familles vulnérables d'agriculteurs et de pêcheurs à Quidico, dans la province d'Arauca (8e région du Biobio). Le tsunami a détruit leurs cabanes en bord de mer, mais les maisons sont restées debout, au milieu des poissons morts, des débris et des détritus. « Tout est sens dessus dessous », disent les gens.

     
    ©ICRC/Daniel Rojas/      
   
Des délégués du CICR visitent un camp de sinistrés à Quidico. Des dizaines de familles ont abandonné leur maison suite au tremblement de terre et au raz de marée qui ont touché le Chili le 27/02/2010.      
         

Comme la plupart des habitants, Custodia Sáez, de 60 ans, a peur. Au Chili, on sait par expérience que la terre met du temps à se calmer. Et la crainte est encore plus forte aujourd'hui, après que le 27 février, le sismographe a enregistré un des niveaux les plus élevés de l'histoire : 8,8 degrés.

Depuis le jour de la tragédie, on entend parler de répliques tous les jours. « Vous avez senti les tremblements ? » est une question habituelle qui revient jour après jour. À la peur de futurs tremblements, il faut ajouter l'inquiétude de ce que le froid et la pluie peuvent causer les prochaines semaines.

« L'agitation de la mer fait peur », dit Custodia, terrorisée. Ils espèrent pouvoir s'installer sur des terres plus éloignées de la côte, même s'ils ont passé toute leur vie au bord du Pacifique, profit ant à chaque lever du jour de la beauté des paysages marins de la côte chilienne. Après la terreur qu'ils ont ressentie pendant le séisme, beaucoup ne peuvent plus dormir et ne veulent à aucun prix rentrer chez eux.

À 20 km de distance, la commune de Tirua a également souffert des conséquences du séisme et du tsunami qui a suivi. La mairie a été dévastée et de nombreuses constructions n'ont pas résisté à la force de l'eau.

 

       
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Les Mapuche Juana Millahual, de 69 ans, et son mari, en visite à Tirua. Leur famille vit à Lleu-Lleu, commune proche de Tirua dans la 8e région du Biobio.
 
         

Les services de téléphonie fixe et mobile sont peu à peu rétablis, mais le problème est que, dans les maisons qui ont « subi le tremblement », comme disent les Chiliens, tous les objets et les meubles sont cassés ou sont hors d'usage, comme c'est le cas des téléphones portables où les gens gardent en mémoire les coordonnées de leurs proches.

 
       
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Juana Millahual, de 69 ans, en costume traditionnel mapuche, et un délégué du CICR.
 
         

Les coupures d'électricité dans les lieux isolés empêchent de recharger les téléphones et le manque de crédit pour les portables fonctionnant avec des recharges prépayées est aussi un problème.

Grâce aux équipes mobiles de la Croix-Rouge, Custodia a pu, depuis le camp, contacter des membres de sa famille à Santiago et leur expliquer qu'elle va bien, malgré le froid de la nuit et la crainte de ne pas trouver de vivres pendant les prochains jours.

 
    Vous recherchez un proche ? Visitez le site www.icrc.org/familylinks.  

  Informations complémentaires :  

Sandra Lefcovich, CICR Brasilia, (actuellement au Chili), tél: +562 783 180 17 ou +55 61 81 22 01 19

Silvia Santander Andrade, Croix-Rouge chilienne, tél: +56 2 777 14 48

Marçal Izard, CICR Genève, tél: +41 79 217 32 24

Pour plus d'informations sur la réponse globale du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à la catastrophe au Chili, visitez le site e la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : www.ifrc.org