Tadjikistan : "On a parfois l'impression d'être au bout du monde !"
25-09-1996 Communiqué de presse 96/38
Les paroles du chef de la délégation du CICR au Tadjikistan, Thomas Merkelbach, sont suffisamment claires. À l'occasion d'une conférence de presse à Genève, il a attiré l'attention sur l'importance de ce conflit oublié. Ce qui le préoccupe le plus, c'est le nombre croissant de mines répandues. En outre, le CICR n'a toujours pas obtenu l'accès à plusieurs endroits. Dans la vallée de Mionadu notamment, quelque 5 000 civils sont coupés du monde. Pour atteindre les victimes, les convois du CICR doivent parcourir des distances énormes, par exemple 2 500 km au lieu des 300 km qui séparent normalement Douchanbé de Kalai-Khum.
Actuellement, au Tadjikistan, 30 délégués et 150 collaborateurs locaux du CICR viennent en aide à quelque 20 000 personnes déplacées ou dans le besoin. Les activités humanitaires y prennent de plus en plus d'ampleur. En juillet, le CICR a lancé un appel pour un montant de plus de 12 millions de francs suisses, afin de couvrir les besoins qui ne cessent d'augmenter.