Albanie : l'anarchie prévaut

Après avoir évalué les besoins des hôpitaux et des institutions sociales en Albanie, le CICR étudie actuellement la situation sur le plan de la sécurité afin d'obtenir le libre passage pour ses convois d'aide humanitaire. Pour le moment, le seul moyen de gagner le pays en toute sécurité par la route consiste à passer par la frontière avec la Grèce, au sud. L'aéroport de Tirana est de nouveau ouvert au trafic civil, mais on ne peut acheminer des quantités importantes de secours en Albanie, car il n'a pas encore été possible de trouver des entrepôts sûrs.

Les dernières distributions d'assistance du CICR ont été effectuées dans le sud de l'Albanie, où des secours médicaux d'urgence ont été fournis le week-end dernier pour répondre aux demandes des hôpitaux. Dans les institutions sociales (orphelinats, foyers pour personnes âgées et centres pour handicapés mentaux), le personnel s'efforce courageusement de procurer de la nourriture à ceux qu'il soigne. Les stocks d'un grand nombre de ces institutions ont été pillés et, en dépit de l'aide des communautés locales, les vivres qui restent ne suffiront que pour quelques jours. Le CICR a ouvert un bureau dans la ville de Girokastër, afin de pouvoir suivre au mieux la situation dans le sud de l'Albanie.

Tant que la situation sur le plan de la sécurité reste dangereusement explosive, le CICR devra examiner de très près les risques qui en découlent. Avec l'aide active de la Croix-Rouge albanaise, les équipes du CICR ont jusqu'ici beaucoup voyagé sans problème dans le pays, mais elles continuent à prendre toutes les précautions possibles.