Nicaragua : troisième réunion des États parties au traité d'Ottawa
13-09-2001 Communiqué de presse 01/36
Le gouvernement du Nicaragua accueillera, du 18 au 21 septembre à Managua, la troisième réunion des États parties à la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (traité d'Ottawa). Le CICR sera à disposition pour aider à planifier la mise en œuvre pleine et efficace des dispositions du traité en matière d'assistance aux victimes, de destruction des stocks, de déminage et de prévention contre les dangers des mines.
Le 10 septembre, le Chili est devenu le dernier État en date à ratifier le traiter, portant ainsi le nombre d'États parties à 120. En outre, 21 autres États ont signé la Convention mais ne l'ont pas encore ratifiée. Vingt-neuf États parties ont déjà détruit leurs stocks de mines antipersonnel tandis que la destruction est en cours dans 19autres pays. Vingt-sept États ont adopté des législations en vue de criminaliser les violations de la Convention, et d'autres États le font actuellement. Le financement de la lutte contre les mines a augmenté.
Au cours de la dernière année, le CICR a développé ses activités dans le domaine de l'assistance aux victimes et de la prévention contre les dangers des mines et des munitions non éclatées, dans une large mesure grâce aux ressources que ce traité à permis de mobiliser. L'institution mène ou soutient actuellement des programmes de prévention dans 12 pays, et sept de ces programmes ont été lancés au cours des deux dernières années. En 2000, pour la quatrième années consécutive, le CICR a développé ses activités de rééducation physique en faveur des victimes de mines : il a soutenu de nouveaux projets en Ouganda, au M yanmar et en Éthiopie, et a fourni un nombre important de prothèses et d'orthèses. De 1996 à 2000, le nombre des patients qui ont reçu des appareils orthopédiques a plus que doublé, passant de 13000 environ à quelque 28000 par an.
Là où le vaste programme de la Convention – à savoir interdire l'emploi de mines antipersonnel, déminer les régions déjà infestées et faire prendre conscience des dangers des mines – est mis en œuvre, le CICR a noté une diminution importante du nombre annuel de victimes. « Ce simple fait confirme que les dispositions du traité visant à enrayer l'épidémie mondiale des blessures par mines sont bonnes et efficaces », a déclaré Peter Herby chef de la délégation du CICR à la réunion de Managua.
Le Nicaragua, pays hôte de la Conférence, a non seulement subi le fléau des mines mais ses activités de déminage ont été gravement entravées lorsque l'ouragan Mitch a frappé en octobre 1998. Tandis que les opérations de déminage se poursuivent, le Nicaragua achève également la destruction de ses stocks de mines antipersonnel. En 1996, le Conseil des ministres des Affaires étrangères d'Amérique centrale s'est engagé à libérer des mines antipersonnel la région qu'il représente. La réunion de Managua devrait appuyer cet engagement.