Libye : la situation demeure difficile pour la population de Bani Walid

26-10-2012 Point sur les activités

La situation humanitaire demeure difficile pour les habitants de Bani Walid en Libye. Afin d’aider les personnes qui ont fui la ville après les violents affrontements de cette semaine, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) coopère avec le Croissant-Rouge arabe libyen pour distribuer des vivres, de l'eau potable, des médicaments et d'autres articles essentiels à plus de 10 000 personnes dans les villes voisines de Tarhuna et d’Urban

Bon nombre ont dû quitter Bani Walid depuis la reprise des combats dans la ville il y a presque un mois. Le nombre de personnes déplacées a augmenté, surtout depuis l’intensification des affrontements il y a environ une semaine. Ils sont nombreux à avoir trouvé refuge dans les villes voisines, notamment à Tarhuna (100 kilomètres au nord-ouest de Bani Walid) et à Urban (90 kilomètres au nord-ouest de Bani Walid). « Ces personnes sont bouleversées, perturbées et en colère. Elles ont quitté leurs maisons avec très peu de choses et ont besoin d'aide », explique Asma Khaliq Awan, la déléguée du CICR chargée de la coordination de l'aide dans la région.

Secours médicaux pour l’hôpital de Bani Walid

Le CICR est entré à trois reprises dans Bani Walid (les 10, 19 et 24 octobre) depuis la reprise des combats pour acheminer des secours médicaux et évacuer des personnes. L'institution avait déjà distribué des secours médicaux à l'hôpital principal et au centre de santé de Dahra.

Lors de sa dernière visite, une équipe du CICR a réussi à évacuer vers Tripoli sept travailleurs de santé étrangers qui étaient bloqués à Bani Walid depuis le début des combats en début de semaine dernière. Une des personnes évacuées était avec son enfant.

Le CICR continue de suivre la situation humanitaire à Bani Walid et aux alentours et d'offrir aux familles séparées la possibilité de maintenir ou de rétablir le contact entre elles. L'institution distribue aussi des vivres, de l'eau et d'autres articles essentiels aux personnes déplacées.

À Tarhuna, les personnes déplacées reçoivent l’assistance directement des entrepôts du Croissant-Rouge libyen. « Ce qui est impressionnant dans toute cette opération, c'est que les personnes déplacées ont toutes trouvé refuge dans des familles d'accueil à Tarhuna », précise Asma Khaliq Awan.
À Urban, ensemble de hameaux, la plupart des personnes déplacées ont également trouvé refuge auprès de familles d'accueil. Elles sont si nombreuses que certaines ont dû être hébergées dans des écoles avant d’être recueillies par les familles d’accueil. Le conseil de la ville et les organisations locales ont formé un comité de secours pour s'occuper de ces personnes, et le CICR a acheminé une partie de l’aide par l'intermédiaire du comité.

L’eau potable à Urban est habituellement distribuée par camion aux maisons à partir du seul puits de la ville. Suite aux appels pressants des écoles, le CICR a distribué des seaux à huit écoles de la ville où les personnes déplacées avaient trouvé refuge. Le CICR a décidé avec le conseil local de livrer un camion d'eau potable par jour à chacune des huit écoles pendant au moins une semaine. Cet accord prévoit aussi l’approvisionnement en eau de la clinique principale.

Le CICR a distribué du matériel médical et des médicaments à une clinique et à un poste de santé près d’Urban afin de les aider à faire face à l'afflux de patients. « Nous avons acheminé des médicaments et des assortiments de pansements en quantité suffisante pour traiter 1 000 personnes pendant trois mois », indique le délégué médical du CICR, le docteur Na’im Isma’il.

Coopération avec le Croissant-Rouge libyen

Le Croissant-Rouge libyen a envoyé des équipes depuis des villes aussi éloignées que Benghazi pour soutenir ses opérations à Tarhuna, Urban, Bani Walid et Misrata. Les ambulances du Croissant-Rouge libyen ont transporté les malades, les blessés et les morts.

Informations complémentaires :
Soaade Messoudi, CICR Tripoli, tél. : +218 913 066 198
Saleh Dabbakeh, CICR Tripoli, tél. : +218 919 307 706
Jean-Yves Clémenzo, CICR Genève, tél. : +41 79 217 32 17